lundi 14 décembre 2009
Aaahhh!
J'ai pu le temps d'écrire mon blog! J'ai pas le temps de magasiner non plus! Je vais me planter! Ahhhh! À l'aide! Non non maman, c'est une blague. T'en fais pas.
mardi 8 décembre 2009
Joie de vivre
Je ne connais pas beaucoup de personnes qui ont la joie de vivre aussi pure et simple que ma fille.
Tout est beau, tout le monde est gentil, la vie est pleine d'amour, les tristesses disparaissent rapidement, les maux guérissent sans séquelle, un bisou suffit pour consoler.
Elle a une tolérance presque sans borne (je ne connais que son frère qui arrive à la limite et ce avec beaucoup d'efforts!), accepte tout le monde tel qu'il est, ne fait jamais de peine à personne volontairement, n'a pas une once de malice. Même pas une pincée. Elle a le rire et le pardon faciles et demeure le meilleur public de son frère.
Des fois, j'aimerais vivre dans son monde.
Je trouve ma job particulièrement difficile comme parent quand je dois péter sa balloune et l'informer, la préparer, la prévenir que le vrai monde n'est pas tout à fait tel qu'elle le voit. Il y a des méchants comme des pédophiles ou des kidnappeurs, des voleurs, des tueurs d'enfants. La guerre entre humains dure depuis toujours et elle va durer encore jusqu'à la fin des temps. Ma fille a trouvé une solution quand elle avait six ans: les gens de différents pays devraient se parler et s'entendre, partager l'espace, et respecter la religion de chacun. C'est tellement vrai et naïf à la fois... Elle a raison, pourtant ça ne se passe jamais comme ça.
Il y a de la maladie qui frappe n'importe qui, pour aucune raison. Il y a l'injustice qui demeure inexplicable quand elle n'aurait même pas l'idée que ça puisse passer sans correction ou punition. Il y a des deuils à vivre, comme la mort de son chat adoré qui parvient à lui arracher une larme encore.
Les amies peuvent trahir, blesser, vexer et ça peut arriver n'importe quand. L'amour parfois se transforme en haine ou en jalousie. La fatigue peut rendre un parent impatient, sans autre raison.
Je parle ici de ma fille d'il y a quelques années.
Elle a maintenant neuf ans, et sa balloune a souvent été pétée. Malgré ça, elle reste douce, gentille, facile à pardonner, généreuse et légère, bon public et elle garde son rire facile. Je lui souhaite de s'accrocher à son monde le plus longtemps possible, avant qu'il ne reste que le monde qu'on connait: celui de la vraie nature humaine, avec tous ses défauts, carences et méchanceté.
Son frère, plus vieux, la regarde avec un air tendre (quand il n'a pas envie de la jeter par la fenêtre) et m'a dit une fois: "Elle va faire profiter d'elle plus tard". Il dit tout haut ce que j'appréhende depuis longtemps.
Tout est beau, tout le monde est gentil, la vie est pleine d'amour, les tristesses disparaissent rapidement, les maux guérissent sans séquelle, un bisou suffit pour consoler.
Elle a une tolérance presque sans borne (je ne connais que son frère qui arrive à la limite et ce avec beaucoup d'efforts!), accepte tout le monde tel qu'il est, ne fait jamais de peine à personne volontairement, n'a pas une once de malice. Même pas une pincée. Elle a le rire et le pardon faciles et demeure le meilleur public de son frère.
Des fois, j'aimerais vivre dans son monde.
Je trouve ma job particulièrement difficile comme parent quand je dois péter sa balloune et l'informer, la préparer, la prévenir que le vrai monde n'est pas tout à fait tel qu'elle le voit. Il y a des méchants comme des pédophiles ou des kidnappeurs, des voleurs, des tueurs d'enfants. La guerre entre humains dure depuis toujours et elle va durer encore jusqu'à la fin des temps. Ma fille a trouvé une solution quand elle avait six ans: les gens de différents pays devraient se parler et s'entendre, partager l'espace, et respecter la religion de chacun. C'est tellement vrai et naïf à la fois... Elle a raison, pourtant ça ne se passe jamais comme ça.
Il y a de la maladie qui frappe n'importe qui, pour aucune raison. Il y a l'injustice qui demeure inexplicable quand elle n'aurait même pas l'idée que ça puisse passer sans correction ou punition. Il y a des deuils à vivre, comme la mort de son chat adoré qui parvient à lui arracher une larme encore.
Les amies peuvent trahir, blesser, vexer et ça peut arriver n'importe quand. L'amour parfois se transforme en haine ou en jalousie. La fatigue peut rendre un parent impatient, sans autre raison.
Je parle ici de ma fille d'il y a quelques années.
Elle a maintenant neuf ans, et sa balloune a souvent été pétée. Malgré ça, elle reste douce, gentille, facile à pardonner, généreuse et légère, bon public et elle garde son rire facile. Je lui souhaite de s'accrocher à son monde le plus longtemps possible, avant qu'il ne reste que le monde qu'on connait: celui de la vraie nature humaine, avec tous ses défauts, carences et méchanceté.
Son frère, plus vieux, la regarde avec un air tendre (quand il n'a pas envie de la jeter par la fenêtre) et m'a dit une fois: "Elle va faire profiter d'elle plus tard". Il dit tout haut ce que j'appréhende depuis longtemps.
lundi 7 décembre 2009
J'ai le rhume
Enfin. C'est peut-être une grippe. Ou un rhume qui s'est transformé en infection. Je vous épargne les détails mais je tousse.
Tout le monde voudrait me voir aller à la clinique.
Ça me tente pas.
Je veux vraiment pas y aller.
C'est déprimant la clinique et je l'ai assez vue cet été pour ma dépression qu'ils n'arrivaient pas à traiter, j'évite d'y retourner.
Je vous vois venir: je veux pas aller à une autre clinique non plus.
Dans l'ancien temps, avant que Marie Curie ne se tue avec des rayons gama et qu'elle fasse bouillir de la chouie qui deviendrait de la pénicilline, qui soit dit en passant est un véritable poison mortel pour ma soeur, les gens s'en remettaient de leurs infections. Ou bien ils mouraient.
Si je vois que j'améliore pas, j'irai. Mais je suis loin d'être à la porte de la mort.
Tout le monde voudrait me voir aller à la clinique.
Ça me tente pas.
Je veux vraiment pas y aller.
C'est déprimant la clinique et je l'ai assez vue cet été pour ma dépression qu'ils n'arrivaient pas à traiter, j'évite d'y retourner.
Je vous vois venir: je veux pas aller à une autre clinique non plus.
Dans l'ancien temps, avant que Marie Curie ne se tue avec des rayons gama et qu'elle fasse bouillir de la chouie qui deviendrait de la pénicilline, qui soit dit en passant est un véritable poison mortel pour ma soeur, les gens s'en remettaient de leurs infections. Ou bien ils mouraient.
Si je vois que j'améliore pas, j'irai. Mais je suis loin d'être à la porte de la mort.
mercredi 2 décembre 2009
L'importance de la voix
On compte les voix dans les élections, "we can voice our troubles, our opinions", etc.
Ben moi, j'en ai pu de voix.
Elle m'a quitté hier, en me laissant une triste douleur. Elle n'en pouvait plus. Je la comprends, je l'utilise tellement souvent, ma voix. Je la prends pour acquise. Après une relation de quarante-et-un ans, c'est normal des fois d'avoir des doutes, des envies de renouveau, ou seulement le temps de se refaire une identité propre à soi, avant de revenir en force et prête à être disponible.
Nous vivons tous des épisodes semblables dans nos vies. Je ne lui en veux pas, ma voix a le droit d'aller se reposer un peu, quelques jours.
Mais elle me manque. Elle est mon acolyte depuis toujours, elle m'accompagne dans les moments les plus joyeux, se mariant à mon rire avec une telle force qu'elle donne le goût aux autres de se joindre à elle. Elle m'accompagne aussi quand j'exprime ma colère, et c'est important de l'exprimer sa colère, sinon ça fait des vidanges malodorantes à l'intérieur. Ma voix et moi, on fait un depuis presque toujours.
Quand elle va revenir, je vais lui jurer de ne pas la prendre pour acquise de nouveau, de la dorloter, d'en prendre soin, et de l'utiliser seulement quand ce sera vraiment nécessaire. Elle reviendra sûrement plus forte et brave que jamais.
Je l'attends, je m'ennuie d'elle.
Surtout que mon chum vient de me dire que l'espèce de chouichouichoui qui sort de ma gorge endolorie dans le moment est "fatiguant" quand je fais des gros efforts pour parler et surtout me faire comprendre!!
Vive ma voix! Longue vie à ma voix!
Ben moi, j'en ai pu de voix.
Elle m'a quitté hier, en me laissant une triste douleur. Elle n'en pouvait plus. Je la comprends, je l'utilise tellement souvent, ma voix. Je la prends pour acquise. Après une relation de quarante-et-un ans, c'est normal des fois d'avoir des doutes, des envies de renouveau, ou seulement le temps de se refaire une identité propre à soi, avant de revenir en force et prête à être disponible.
Nous vivons tous des épisodes semblables dans nos vies. Je ne lui en veux pas, ma voix a le droit d'aller se reposer un peu, quelques jours.
Mais elle me manque. Elle est mon acolyte depuis toujours, elle m'accompagne dans les moments les plus joyeux, se mariant à mon rire avec une telle force qu'elle donne le goût aux autres de se joindre à elle. Elle m'accompagne aussi quand j'exprime ma colère, et c'est important de l'exprimer sa colère, sinon ça fait des vidanges malodorantes à l'intérieur. Ma voix et moi, on fait un depuis presque toujours.
Quand elle va revenir, je vais lui jurer de ne pas la prendre pour acquise de nouveau, de la dorloter, d'en prendre soin, et de l'utiliser seulement quand ce sera vraiment nécessaire. Elle reviendra sûrement plus forte et brave que jamais.
Je l'attends, je m'ennuie d'elle.
Surtout que mon chum vient de me dire que l'espèce de chouichouichoui qui sort de ma gorge endolorie dans le moment est "fatiguant" quand je fais des gros efforts pour parler et surtout me faire comprendre!!
Vive ma voix! Longue vie à ma voix!
mardi 1 décembre 2009
Vendu
Je suis vendue à la lecture? Oui! J'ai vendu mes enfants? pas encore... Ma sauce est viandue? Oui, mais c'est pas de ça dont je parle. Les politiciens sont tous vendus? Oui. Tout à fait.
Et ma maison aussi. snif snif
Je quitte une maison où j'ai eu beaucoup de joies, et où j'ai pleuré les morts d'un côté complet de ma famille.
Est-ce que je pleure en la quittant? Non. Je laisse derrière moi mes deuils et, comme me dit mon oncle Gilles, je regarde en avant.
Il faut toujours regarder en avant.
Il est sage mon oncle. Je l'aime beaucoup! xx
Et ma maison aussi. snif snif
Je quitte une maison où j'ai eu beaucoup de joies, et où j'ai pleuré les morts d'un côté complet de ma famille.
Est-ce que je pleure en la quittant? Non. Je laisse derrière moi mes deuils et, comme me dit mon oncle Gilles, je regarde en avant.
Il faut toujours regarder en avant.
Il est sage mon oncle. Je l'aime beaucoup! xx
Mairie Crisse Miss
Il faut commencer l'achat des cadeaux. Moi, le 1er décembre, je panique: ça y est, il faut acheter les cadeaux.
Les listes de mes enfants sont faites depuis longtemps. Celle de ma fille prend une feuille format lettre au complet.
Celle de mon fils: deux affaires pas achetables (faudrait vendre notre auto) pis "de l'argent". Wow. Excitant.
Magasiner pour mon fils, c'est déjà se mettre en échec. C'est sûr que ce sera pas ça qu'il voulait vraiment. On ne peut jamais acheter ce dont il rêve (consoles à 300$, vélo spécialisé à 750$, Ipod génération peu importe qui coûte plus que la valeur d'un ordinateur et d'une télé plasma neufs, etc.). Donc, on s'est déjà planté avant même de sortir de la maison.
Et c'est lui dont je vous parlais dans un autre blog qui se lève à 4h00 du matin le 25 décembre, tout seul dans le salon, à déballer les surprises qu'il ne voulait pas, la petite affaire pas chère qu'il avait dit qu'il aimerait bien un soir pendant qu'on regarde une pub... Pathétique.
Pourquoi ses attentes sont si hautes? D'où lui vient l'idée qu'on est riche? Pourtant, des fois, son père lui refuse un paquet de gommes parce qu'il faut économiser... ce qui me rend absolument folle. Pis en plus, mon mari, y'est pas conséquent: le même soir on va souper au restaurant...
Ma fille, elle, développe chaque cadeau avec plaisir et anticipation, jette le papier loin et crie de bonheur sans oublier de remercier. Elle est en extase devant n'importe quelle cochonnerie d'Arden. Facile à plaire? Oui. Sauf que cette année, sous l'influence de son frère, elle commence à catcher que les Ipod XSF machin c'est l'fun et on peut mettre ce qu'on veut sur la liste de cadeaux...
Ben cette année, c'est deux enfants qu'on va avoir le matin de Noël déçus.
Pis c'est pas parce qu'on leur a jamais parlé de la vraie valeur de Noël, celle qui se paie pas d'argent mais d'amour envers les gens qu'on aime avec qui on soupe et les cousins qu'on voit pas souvent et le vrai père Noël (presque toujours un de mes cousins) qui vient pour les petits, les soupers chez Grand-Maman tant attendu, être ensemble, et pas rien prendre pour acquis.
Des fois, on le sait pas que ce sera le dernier Noël avec quelqu'un. Mais après, on le sait qu'on pourra jamais boucher son trou à Noël. Joyeux Noël mon papa chéri qui nous a quitté il y a 5 ans maintenant.
C'est ça Noël. On leur a dit, mes enfants ont compris.
Mais ils veulent quand même des cadeaux qu'il faudrait que je ré-hypothèque ma maison pour acheter!!!!! PPPffff... on est pas épaulé. ainde mairie crisse miss tou iou.
Les listes de mes enfants sont faites depuis longtemps. Celle de ma fille prend une feuille format lettre au complet.
Celle de mon fils: deux affaires pas achetables (faudrait vendre notre auto) pis "de l'argent". Wow. Excitant.
Magasiner pour mon fils, c'est déjà se mettre en échec. C'est sûr que ce sera pas ça qu'il voulait vraiment. On ne peut jamais acheter ce dont il rêve (consoles à 300$, vélo spécialisé à 750$, Ipod génération peu importe qui coûte plus que la valeur d'un ordinateur et d'une télé plasma neufs, etc.). Donc, on s'est déjà planté avant même de sortir de la maison.
Et c'est lui dont je vous parlais dans un autre blog qui se lève à 4h00 du matin le 25 décembre, tout seul dans le salon, à déballer les surprises qu'il ne voulait pas, la petite affaire pas chère qu'il avait dit qu'il aimerait bien un soir pendant qu'on regarde une pub... Pathétique.
Pourquoi ses attentes sont si hautes? D'où lui vient l'idée qu'on est riche? Pourtant, des fois, son père lui refuse un paquet de gommes parce qu'il faut économiser... ce qui me rend absolument folle. Pis en plus, mon mari, y'est pas conséquent: le même soir on va souper au restaurant...
Ma fille, elle, développe chaque cadeau avec plaisir et anticipation, jette le papier loin et crie de bonheur sans oublier de remercier. Elle est en extase devant n'importe quelle cochonnerie d'Arden. Facile à plaire? Oui. Sauf que cette année, sous l'influence de son frère, elle commence à catcher que les Ipod XSF machin c'est l'fun et on peut mettre ce qu'on veut sur la liste de cadeaux...
Ben cette année, c'est deux enfants qu'on va avoir le matin de Noël déçus.
Pis c'est pas parce qu'on leur a jamais parlé de la vraie valeur de Noël, celle qui se paie pas d'argent mais d'amour envers les gens qu'on aime avec qui on soupe et les cousins qu'on voit pas souvent et le vrai père Noël (presque toujours un de mes cousins) qui vient pour les petits, les soupers chez Grand-Maman tant attendu, être ensemble, et pas rien prendre pour acquis.
Des fois, on le sait pas que ce sera le dernier Noël avec quelqu'un. Mais après, on le sait qu'on pourra jamais boucher son trou à Noël. Joyeux Noël mon papa chéri qui nous a quitté il y a 5 ans maintenant.
C'est ça Noël. On leur a dit, mes enfants ont compris.
Mais ils veulent quand même des cadeaux qu'il faudrait que je ré-hypothèque ma maison pour acheter!!!!! PPPffff... on est pas épaulé. ainde mairie crisse miss tou iou.
jeudi 26 novembre 2009
Noël arrive
Je hais Noël. Je hais de voir pendant des semaines des pubs de petites familles réunies autour d'un arbre comblé mais débordant de cadeaux et tout le monde est content. Mais celles que je déteste le plus sont les pubs Hallmark, d'un sirupeux sucré écoeurant: chu pas capable.
Le seul moment que j'aime, c'est le 25 au matin quand "le père Noël" est passé et que mes enfants ouvrent les cadeaux que nous leur offrons. Sauf que ça fait deux ans que mon fils se lève à 4h00 pour ouvrir tous les siens... Vous me voyez venir: cette année je ne les mets pas sous l'arbre parce que le "père Noël" serait passé. De toute façon, mes enfants ne croient plus au père noël depuis quelques années.
Mon fils a deviné, comme moi, à trois ans, qu'il n'y avait pas de père Noël, que ça ne se pouvait pas qu'un homme en traîneau fasse le tour du monde et donne un cadeau à chaque enfant, il n'aurait pas le temps et de plus, il y a trop de maisons sans cheminée qui pourtant regorgent de cadeaux le 25 au matin. Quand je lui avais demandé qui les apportaient alors, il m'a répondu "c'est toi". Wow...flassshhhbbaaaccckkkk
J'ai trois ans, et à Noël pendant la fête, mon père m'amène dans le vestibule, en bas de notre petit escalier intérieur, où m'attendent un petit carrosse avec une poupée Tumbelina qui pleure quand on lui tire une cordelette dans le dos que j'ai rapidement tuée en la lavant dans de l'eau, et d'autres petits cadeaux. Je ne comprenais pas pourquoi il avait mis ça là, étant donné qu'on avait un bel arbre parfait pour recevoir les cadeaux dans le salon. Il m'a demandé "Sais-tu qui a apporté ça?" et s'attendant sûrement à ce que je réponde le père Noël, il se met à rire en coin quand je réponds "toi". Papa: "ben non, c'est le père noël qui a apporté ça pour toi"; moi: "non, c'est toi, arrête de rire"; mon papa rit, me passe la main dans les cheveux et monte mon carrosse avec la poupée. C'est mon plus beau souvenir de Noël de mon enfance. Pourtant, l'imaginaire du Père Noël m'a manqué complètement, mais le regard que mon père m'avait donné, quand il a comprit qu'il ne pouvait pas me duper, avec son sourire en coin, celui où des fois il y avait une petite chaleur, une tendresse, c'est ça qui a été mon plus magnifique Noël. Mon père était fier de moi, j'étais intelligente.
Mon fils est intelligent. Et il n'a pas beaucoup d'imaginaire non plus. La fée des dents et tout le reste, c'est pour les autres. J'en suis fière. Mais j'ai quand même un pincement au coeur qu'il ait raté cette occasion de vivre des moments fantaisistes, ceux dans lesquels ma fille s'est roulée de bonheur pendant plusieurs années.
Après ce Noël de mes trois ans, Noël a commencé à dégringoler dans le monde du bonheur jusqu'à ce que mes parents se séparent. Et là c'est devenu un cauchemar.
Fait que, des fois, pour me remettre dedans, je vois mon père qui me regarde avec cette fierté et cette tendresse qu'il cachait si bien, en bas de l'escalier, le Noël de mes trois ans. C'est ça Noël. De la tendresse, de l'amour. Pas de chicane, pas de faire-semblant. Juste de l'amour pur, de la tendresse pure, du vrai bonheur, pas d'obligation.
Joyeux magasinage tout le monde.
Le seul moment que j'aime, c'est le 25 au matin quand "le père Noël" est passé et que mes enfants ouvrent les cadeaux que nous leur offrons. Sauf que ça fait deux ans que mon fils se lève à 4h00 pour ouvrir tous les siens... Vous me voyez venir: cette année je ne les mets pas sous l'arbre parce que le "père Noël" serait passé. De toute façon, mes enfants ne croient plus au père noël depuis quelques années.
Mon fils a deviné, comme moi, à trois ans, qu'il n'y avait pas de père Noël, que ça ne se pouvait pas qu'un homme en traîneau fasse le tour du monde et donne un cadeau à chaque enfant, il n'aurait pas le temps et de plus, il y a trop de maisons sans cheminée qui pourtant regorgent de cadeaux le 25 au matin. Quand je lui avais demandé qui les apportaient alors, il m'a répondu "c'est toi". Wow...flassshhhbbaaaccckkkk
J'ai trois ans, et à Noël pendant la fête, mon père m'amène dans le vestibule, en bas de notre petit escalier intérieur, où m'attendent un petit carrosse avec une poupée Tumbelina qui pleure quand on lui tire une cordelette dans le dos que j'ai rapidement tuée en la lavant dans de l'eau, et d'autres petits cadeaux. Je ne comprenais pas pourquoi il avait mis ça là, étant donné qu'on avait un bel arbre parfait pour recevoir les cadeaux dans le salon. Il m'a demandé "Sais-tu qui a apporté ça?" et s'attendant sûrement à ce que je réponde le père Noël, il se met à rire en coin quand je réponds "toi". Papa: "ben non, c'est le père noël qui a apporté ça pour toi"; moi: "non, c'est toi, arrête de rire"; mon papa rit, me passe la main dans les cheveux et monte mon carrosse avec la poupée. C'est mon plus beau souvenir de Noël de mon enfance. Pourtant, l'imaginaire du Père Noël m'a manqué complètement, mais le regard que mon père m'avait donné, quand il a comprit qu'il ne pouvait pas me duper, avec son sourire en coin, celui où des fois il y avait une petite chaleur, une tendresse, c'est ça qui a été mon plus magnifique Noël. Mon père était fier de moi, j'étais intelligente.
Mon fils est intelligent. Et il n'a pas beaucoup d'imaginaire non plus. La fée des dents et tout le reste, c'est pour les autres. J'en suis fière. Mais j'ai quand même un pincement au coeur qu'il ait raté cette occasion de vivre des moments fantaisistes, ceux dans lesquels ma fille s'est roulée de bonheur pendant plusieurs années.
Après ce Noël de mes trois ans, Noël a commencé à dégringoler dans le monde du bonheur jusqu'à ce que mes parents se séparent. Et là c'est devenu un cauchemar.
Fait que, des fois, pour me remettre dedans, je vois mon père qui me regarde avec cette fierté et cette tendresse qu'il cachait si bien, en bas de l'escalier, le Noël de mes trois ans. C'est ça Noël. De la tendresse, de l'amour. Pas de chicane, pas de faire-semblant. Juste de l'amour pur, de la tendresse pure, du vrai bonheur, pas d'obligation.
Joyeux magasinage tout le monde.
mercredi 25 novembre 2009
T'es dépressive? Ça paraît pas...
Combien de fois je me suis fait dire ça. Ou "Hen, j'aurais jamais pensé que toi, tu pourrais être dépressive. T'étais tout le temps ricaneuse".
La dépression, ça paraît pas comme une fracture sur laquelle on a mis un plâtre. Je ne me promène pas en chaise roulante ou avec un patch sur un oeil.
C'est une maladie mentale, alors à moins d'avoir un crâne hypertechnologique transparent, vous ne constaterez pas mes neurotransmetteurs se mettre à déconner.
Mais je dois vous avouer: les dépressifs, là, on n'est pas toujours en train de pleurer. Des fois, on vit des joies, ou dans une circonstance sociale, on peut rire des jokes des voisins même si on est dépressif (et même si elles sont plates).
Mais de l'avouer, la dépression, des fois ça donne aussi des munitions à certaines gens qui ne comprennent nos réactions, dépressives ou pas, de mettre ça sur la dépression. "Ah oui, elle, 'est dépressive, faut pas faire attention à ses réactions, 'sont sûrement exagérées". Et ça, ça blesse.
Parce qu'on change pas quand on est dépressif. On est la même personne, avec la même personnalité, les mêmes amours, les mêmes besoins, les mêmes phobies. Mais des fois on trouve que la vie est lourde. Et c'est là la différence. Une personne normale qui n'est pas déprimée va parfois sentir la vie lourde mais n'aura pas envie de tout jeter à l'eau. La personne normale déprimée, elle, est plus fragile à propos de certaines choses. Elle va sentir la vie lourde, mais ne verra pas le bout du tunnel. C'est ça la différence.
Alors, qu'on soit médicamenté ou pas, qu'on soit dépressif ou pas, on est tous dans le même bateau. Sauf que pour certains, des fois, c'est plus dur que pour d'autres de rester dans le bateau, justement.
Est-ce que mon texte vous fait réfléchir? J'espère. Sinon, j'ai une petite anecdote pour les gens qui n'ont rien à cirer de ce que je viens d'écrire plus haut.
L'autre soir, mon mari chiale que mon fils a encore fait un dégât de lait sur la table. C'est vrai, on dirait que mon fils vise à peu près son verre, la bouteille, peu importe le récipient, et s'il se trompe, ne corrige pas son tir. Bon. C'est pas grave. On l'a pas inscrit aux olympiques du remplissage de verre. Moi: je ne dis absolument rien. Pourquoi? J'en ai renversé du lait dans mon temps. Mais aussi parce que je me souviens qu'on faisait ben pire ma soeur et moi: on jouait au train sur notre table en "arborite". Dépendant de votre âge, vous saurez ce que c'est . On écrasait notre tranche de fromage kraft ben comme faut, ben aplatie, sur la fameuse table et après on s'en grattait une locomotive, on trouvait ça ben drôle pis ma mère patiente comme toute ramassait ce qui restait, ledit dégât que vous pouvez imaginer ben collé, ben sale sur la table. Beurk. Je ne sais pas ce que je penserais de mes enfants s'ils faisaient des affaires de même moi!!! Mais peut-être que ma mère a fait pire, elle, sans nous le dire.....hhhmmmm
La dépression, ça paraît pas comme une fracture sur laquelle on a mis un plâtre. Je ne me promène pas en chaise roulante ou avec un patch sur un oeil.
C'est une maladie mentale, alors à moins d'avoir un crâne hypertechnologique transparent, vous ne constaterez pas mes neurotransmetteurs se mettre à déconner.
Mais je dois vous avouer: les dépressifs, là, on n'est pas toujours en train de pleurer. Des fois, on vit des joies, ou dans une circonstance sociale, on peut rire des jokes des voisins même si on est dépressif (et même si elles sont plates).
Mais de l'avouer, la dépression, des fois ça donne aussi des munitions à certaines gens qui ne comprennent nos réactions, dépressives ou pas, de mettre ça sur la dépression. "Ah oui, elle, 'est dépressive, faut pas faire attention à ses réactions, 'sont sûrement exagérées". Et ça, ça blesse.
Parce qu'on change pas quand on est dépressif. On est la même personne, avec la même personnalité, les mêmes amours, les mêmes besoins, les mêmes phobies. Mais des fois on trouve que la vie est lourde. Et c'est là la différence. Une personne normale qui n'est pas déprimée va parfois sentir la vie lourde mais n'aura pas envie de tout jeter à l'eau. La personne normale déprimée, elle, est plus fragile à propos de certaines choses. Elle va sentir la vie lourde, mais ne verra pas le bout du tunnel. C'est ça la différence.
Alors, qu'on soit médicamenté ou pas, qu'on soit dépressif ou pas, on est tous dans le même bateau. Sauf que pour certains, des fois, c'est plus dur que pour d'autres de rester dans le bateau, justement.
Est-ce que mon texte vous fait réfléchir? J'espère. Sinon, j'ai une petite anecdote pour les gens qui n'ont rien à cirer de ce que je viens d'écrire plus haut.
L'autre soir, mon mari chiale que mon fils a encore fait un dégât de lait sur la table. C'est vrai, on dirait que mon fils vise à peu près son verre, la bouteille, peu importe le récipient, et s'il se trompe, ne corrige pas son tir. Bon. C'est pas grave. On l'a pas inscrit aux olympiques du remplissage de verre. Moi: je ne dis absolument rien. Pourquoi? J'en ai renversé du lait dans mon temps. Mais aussi parce que je me souviens qu'on faisait ben pire ma soeur et moi: on jouait au train sur notre table en "arborite". Dépendant de votre âge, vous saurez ce que c'est . On écrasait notre tranche de fromage kraft ben comme faut, ben aplatie, sur la fameuse table et après on s'en grattait une locomotive, on trouvait ça ben drôle pis ma mère patiente comme toute ramassait ce qui restait, ledit dégât que vous pouvez imaginer ben collé, ben sale sur la table. Beurk. Je ne sais pas ce que je penserais de mes enfants s'ils faisaient des affaires de même moi!!! Mais peut-être que ma mère a fait pire, elle, sans nous le dire.....hhhmmmm
dimanche 22 novembre 2009
Petite pensée avec le mot petite écrit le plus souvent possible, parce que l'auteure est petite, apparemment..
Il était une fois une petite fille.
Elle était très sensible.
Ses parents se disputaient beaucoup.
Elle était malheureuse.
En grandissant, elle développait un rapport malsain avec ses conjoints.
Jusqu'à ce qu'elle rencontre le bon. Vous savez, celui qu'on commande quand on est encore petite?
Elle a eu beaucoup de chance.
Des fois, celui qu'on commande ne nous a pas commandé...
Des fois, celui qu'on commande arrive avec du retard...
Des fois, on ne le reconnaît pas à temps, et il file avec...
Cette petite fille dont on parle l'a reconnu presqu'au bon moment. Elle a failli ne pas le reconnaître. Fiou!
Cette petite fille est maintenant une femme comblée.
Elle souhaite à toutes les femmes qu'elle aime fort fort de recevoir leur commande. Ce qui aide, c'est que la commande ne se périme jamais. Pas comme le lait.
Avez-vous déjà bu du lait périmé? La petite fille, oui. Elle s'en souvient. Comme la fois où elle a pris une bouteille de Palmolive à deux mains et l'a levée en tirant avec ses dents pour ouvrir le maudit capuchon qui était collé...
Avez-vous déjà goûté à du Palmolive injecté dans votre gorge? La petite fille, oui. Elle s'en souvient aussi.
Elle était très sensible.
Ses parents se disputaient beaucoup.
Elle était malheureuse.
En grandissant, elle développait un rapport malsain avec ses conjoints.
Jusqu'à ce qu'elle rencontre le bon. Vous savez, celui qu'on commande quand on est encore petite?
Elle a eu beaucoup de chance.
Des fois, celui qu'on commande ne nous a pas commandé...
Des fois, celui qu'on commande arrive avec du retard...
Des fois, on ne le reconnaît pas à temps, et il file avec...
Cette petite fille dont on parle l'a reconnu presqu'au bon moment. Elle a failli ne pas le reconnaître. Fiou!
Cette petite fille est maintenant une femme comblée.
Elle souhaite à toutes les femmes qu'elle aime fort fort de recevoir leur commande. Ce qui aide, c'est que la commande ne se périme jamais. Pas comme le lait.
Avez-vous déjà bu du lait périmé? La petite fille, oui. Elle s'en souvient. Comme la fois où elle a pris une bouteille de Palmolive à deux mains et l'a levée en tirant avec ses dents pour ouvrir le maudit capuchon qui était collé...
Avez-vous déjà goûté à du Palmolive injecté dans votre gorge? La petite fille, oui. Elle s'en souvient aussi.
Commentaires
Ne vous gênez surtout plus de laisser un commentaire: j'ai débloqué le truc pour que tout le monde laisse un petit mot, sans s'inscrire ou devenir membre.
Vous savez, on écrit un blog au monde entier, et on se sent si seule quand personne ne laisse de commentaire... quel paradoxe.
Vous savez, on écrit un blog au monde entier, et on se sent si seule quand personne ne laisse de commentaire... quel paradoxe.
Petit conseil mesdames: messieurs, passez-le
N'utilisez pas le mascara que vous avez mis sur la pointe de vos cils lorsque vous avez souffert d'une conjonctivite et que vous aviez un rendez-vous où vous ne vouliez surtout pas faire peur aux gens alors vous êtes allée contre votre bon sens et que vous en avez mis quand même.
Le mascara tient le microbe bien vivant: je vous en passe un papier.
Ne vous en faites pas pour moi: j'ai compris. Mon tube est dans la poubelle.
Le mascara tient le microbe bien vivant: je vous en passe un papier.
Ne vous en faites pas pour moi: j'ai compris. Mon tube est dans la poubelle.
jeudi 19 novembre 2009
to be a mom
Funny how, all of a sudden, you can feel better when your family gets sick... I still have the same temperature, 38.0, 38.1, but I'm so much better than two days ago!
Why? Because my husband got sick yesterday. And his fever is much higher.
And my daughter started having pains in her legs last night.
And my son's fever is down, but he's still coughing up a juicy lung every hour...
I ordered my groceries online, IGA for those interested, had them delivered to my home, cooked a bit, cleaned up the kitchen, and did my rounds with my electric thermometer every couple of hours.
How come yesterday, with the same temperature, I was in bed or watching cooking shows with my son, all bundled up on the sofa? Hhmmm.
I think we have some kind of sixth sense - it's not an original idea, I know - that gives us energy when our kids and/or husbands get sick too.
My husband took care of me at the beginning of the week, I wonder if it was his sixth sense that made him make lunch for our daughter (wow!), take her to school and back, take out the garbage, make macaroni and cheese, deal with the contractors who are gonna fix our bloody house before we can sell it, negotiate a new deal with the buyers, speak with our real estate agent, find time to come into our room to take my temperature every four hours with some tylenol and a glass of juice, just so I didn't turn into a cooked prune... and all this while he was working from home, in the basement.
I guess it's not just moms. It's just people who care.
My husband cares. (I can hear you: aaawwwwww)
Why? Because my husband got sick yesterday. And his fever is much higher.
And my daughter started having pains in her legs last night.
And my son's fever is down, but he's still coughing up a juicy lung every hour...
I ordered my groceries online, IGA for those interested, had them delivered to my home, cooked a bit, cleaned up the kitchen, and did my rounds with my electric thermometer every couple of hours.
How come yesterday, with the same temperature, I was in bed or watching cooking shows with my son, all bundled up on the sofa? Hhmmm.
I think we have some kind of sixth sense - it's not an original idea, I know - that gives us energy when our kids and/or husbands get sick too.
My husband took care of me at the beginning of the week, I wonder if it was his sixth sense that made him make lunch for our daughter (wow!), take her to school and back, take out the garbage, make macaroni and cheese, deal with the contractors who are gonna fix our bloody house before we can sell it, negotiate a new deal with the buyers, speak with our real estate agent, find time to come into our room to take my temperature every four hours with some tylenol and a glass of juice, just so I didn't turn into a cooked prune... and all this while he was working from home, in the basement.
I guess it's not just moms. It's just people who care.
My husband cares. (I can hear you: aaawwwwww)
jeudi 5 novembre 2009
mercredi 4 novembre 2009
Argent Cash Piastre Bacon
On l'appellera comme on voudra, on en a jamais assez.
Pourtant, l'argent ne fait pas le bonheur. Est-ce vrai? Parce que, si on n'en a pas, est-ce qu'on peut vraiment être heureux?
Si je n'avais pas de salaire, pas d'économies, pas de REER, pas d'assurance-vie, est-ce que je serais heureuse?
Non.
Bien sûr que non.
L'argent ne fait pas le bonheur, mais il l'aide à être apprécié.
Pourtant, l'argent ne fait pas le bonheur. Est-ce vrai? Parce que, si on n'en a pas, est-ce qu'on peut vraiment être heureux?
Si je n'avais pas de salaire, pas d'économies, pas de REER, pas d'assurance-vie, est-ce que je serais heureuse?
Non.
Bien sûr que non.
L'argent ne fait pas le bonheur, mais il l'aide à être apprécié.
lundi 2 novembre 2009
Le temps passe vite, hen?
Mon Dieu que le temps passe vite!
On a déjà passé l'Halloween, avec le stress des faux cils qui collent pas, les faux ongles qui collent partout, les boucles des cheveux trop serrées, les pleurs, l'humidification desdits cheveux pour les aplatir, l'étiquette du costume bon marché qui pique, le masque qui tient pas, le masque qui finit par péter...
Et j'en passe.
Les plaisirs en découlant en valaient bien la peine. Le fils qui court l'Halloween pour la première fois avec sa cousine et des amis, ma fille qui la court avec sa cousine en courant et hurlant dès qu'elles voient une citrouille allumée sur un balcon, le tri des bonbons après pendant qu'elles en ont plein la bouche, les bonbons cheap, vous savez, les durs aux fruits, enveloppés dans un cellophane transparent ou les petits suçons ordinaires... Et les bons bonbons, les plus sûrettes à vous en faire grimacer la bouche ouverte pour que l'excédent de salive causée par ladite sûritude en dégouline sur votre menton (chic), les minibarres de chocolat, les sacs de chips, woohou!!!
Ma soeur et moi qui avons mal aux jambes d'avoir marché à des rythmes différents toute la soirée dans l'humidité (les enfants s'en sont même pas ressentis! pas juste), et avons besoin d'une petite tisane pour se rafraîchir comme disent les Anglais (je me suis toujours demandé pourquoi ils trouvent le thé rafraîchissant quand c'est une boisson chaude).
Vite au dodo, le ventre plein de sucre usiné transformé et de gras trans et de colorants et de saveurs artificiels... les joies de l'Halloween.
Je me souviens quand j'étais petite, l'Halloween était pour moi la soirée où je pouvais me mettre dans la peau du personnage que j'aurais aimé joué dans un film ou même devenir si ça se pouvait (le plus souvent un vampire mais ça a déjà été Darth Vader aussi) et plus tard où je trouvais des affaires dans mon garde-robe et les bouts de tissus de ma mère pour confectionner des déguisements pour mes cousins, avec qui je préférais courir l'Halloween. Ma soeur qui se mettait n'importe quoi et qui était toujours belle, jamais laide ou défigurée par un maquillage ou un masque de monstre. Mes cousins étaient comme mes petits frères à cette époque. Ils sont encore mes petits frères, mais ils sont maintenant beaucoup plus grands que moi. On se voyait souvent dans ce temps-là.
Oui, le temps passe vite. Mes cousins ont maintenant leurs enfants avec qui ils courent l'Halloween, sur la rive nord de Montréal, et nous qui la courons avec nos enfants sur le Plateau. Ils sont loin mais il n'y a pas une journée d'Halloween où je ne pense pas à eux et au bon temps qu'on a eu. La vie nous a été généreuse du côté famille quand même. Une tante, un oncle et deux cousins. Pas la quantité mais ô combien de qualité!!!
On a déjà passé l'Halloween, avec le stress des faux cils qui collent pas, les faux ongles qui collent partout, les boucles des cheveux trop serrées, les pleurs, l'humidification desdits cheveux pour les aplatir, l'étiquette du costume bon marché qui pique, le masque qui tient pas, le masque qui finit par péter...
Et j'en passe.
Les plaisirs en découlant en valaient bien la peine. Le fils qui court l'Halloween pour la première fois avec sa cousine et des amis, ma fille qui la court avec sa cousine en courant et hurlant dès qu'elles voient une citrouille allumée sur un balcon, le tri des bonbons après pendant qu'elles en ont plein la bouche, les bonbons cheap, vous savez, les durs aux fruits, enveloppés dans un cellophane transparent ou les petits suçons ordinaires... Et les bons bonbons, les plus sûrettes à vous en faire grimacer la bouche ouverte pour que l'excédent de salive causée par ladite sûritude en dégouline sur votre menton (chic), les minibarres de chocolat, les sacs de chips, woohou!!!
Ma soeur et moi qui avons mal aux jambes d'avoir marché à des rythmes différents toute la soirée dans l'humidité (les enfants s'en sont même pas ressentis! pas juste), et avons besoin d'une petite tisane pour se rafraîchir comme disent les Anglais (je me suis toujours demandé pourquoi ils trouvent le thé rafraîchissant quand c'est une boisson chaude).
Vite au dodo, le ventre plein de sucre usiné transformé et de gras trans et de colorants et de saveurs artificiels... les joies de l'Halloween.
Je me souviens quand j'étais petite, l'Halloween était pour moi la soirée où je pouvais me mettre dans la peau du personnage que j'aurais aimé joué dans un film ou même devenir si ça se pouvait (le plus souvent un vampire mais ça a déjà été Darth Vader aussi) et plus tard où je trouvais des affaires dans mon garde-robe et les bouts de tissus de ma mère pour confectionner des déguisements pour mes cousins, avec qui je préférais courir l'Halloween. Ma soeur qui se mettait n'importe quoi et qui était toujours belle, jamais laide ou défigurée par un maquillage ou un masque de monstre. Mes cousins étaient comme mes petits frères à cette époque. Ils sont encore mes petits frères, mais ils sont maintenant beaucoup plus grands que moi. On se voyait souvent dans ce temps-là.
Oui, le temps passe vite. Mes cousins ont maintenant leurs enfants avec qui ils courent l'Halloween, sur la rive nord de Montréal, et nous qui la courons avec nos enfants sur le Plateau. Ils sont loin mais il n'y a pas une journée d'Halloween où je ne pense pas à eux et au bon temps qu'on a eu. La vie nous a été généreuse du côté famille quand même. Une tante, un oncle et deux cousins. Pas la quantité mais ô combien de qualité!!!
mercredi 28 octobre 2009
Divines crêpes
Ce soir, pas de nouvelle recette, ou de vieille recette que les autres aiment pas.
Ce soir, on a mangé des crêpes.
Mon mari le carnassier n'étant pas là, pas besoin d'aller à l'abattoir ramener un quart de boeuf pour son souper.
Seulement les enfants et moi. Je leur ai demandé ce qu'ils voulaient manger: et ma fille dit "Des crêpes!!!" et son frère de se tourner de son écran d'ordinateur (wow!) en criant "ouaihhh".
Je sors les oeufs, le lait, la farine. Et je fais des crêpes. Pas compliqué. Pas de légumes, mais ce soir on a congé. De toute façon, apparemment les enfants ne s'en portent pas plus mal quand c'est le papa qui leur fait à souper. Il ne fait jamais de légumes et les enfants sont en pleine forme le lendemain!!!
On a mangé nos crêpes pour souper un mercredi soir, quelle belle exception! Eh qu'on se sentait fébrile!
Le bout de la m*@#, ça aurait été de les manger devant la télé au sous-sol.
Chut! Ce sera pour la prochaine fois!
Ce soir, on a mangé des crêpes.
Mon mari le carnassier n'étant pas là, pas besoin d'aller à l'abattoir ramener un quart de boeuf pour son souper.
Seulement les enfants et moi. Je leur ai demandé ce qu'ils voulaient manger: et ma fille dit "Des crêpes!!!" et son frère de se tourner de son écran d'ordinateur (wow!) en criant "ouaihhh".
Je sors les oeufs, le lait, la farine. Et je fais des crêpes. Pas compliqué. Pas de légumes, mais ce soir on a congé. De toute façon, apparemment les enfants ne s'en portent pas plus mal quand c'est le papa qui leur fait à souper. Il ne fait jamais de légumes et les enfants sont en pleine forme le lendemain!!!
On a mangé nos crêpes pour souper un mercredi soir, quelle belle exception! Eh qu'on se sentait fébrile!
Le bout de la m*@#, ça aurait été de les manger devant la télé au sous-sol.
Chut! Ce sera pour la prochaine fois!
lundi 26 octobre 2009
Supper's ready!
Ah those famous words.
Everybody remembers the worried thrill that coursed through our little bodies when our mom would cry out to come and eat.
It might be good, or it might be bad. Or it might be really really bad.
Does everyone remember the disappointment of discovering the brussel sprouts that smelt like, well, flatulence, or veal liver or a great smell that actually meant something totally different, like stuffed cabbage. Stuffed cabbage smells great when it's cooking because of the meat with the garlic and the tomato sauce. But when you actually eat it, it tastes alot like boiled cabbage... I used to eat the stuffing only. I seem to remember my sister doing the same.
Tonight, I made a lentil and rice casserole with cheese and tomato sauce. I printed that recipe more than seven years ago. I've made it lots of times.
I had resurrected this recipe two weeks ago, and must have ignored the comments or chose to block my ears, because no one likes it. I'm not even that fond of it myself.
Now why do I make stuff my family doesn't like? My mom did it all the time. There was always something bad in the plate. If the mashed potatoes were nice and buttery, the carrots were dead - mushy and no flavour. If the beef was tender and delicious, the brocoli was severally tortured before giving up and being served.
And I know I'm not alone.
So why do we do that?
Because it's an easy recipe, because we've come home late and we boil a vegetable until it no longer resembles a member of its food group just to have a good conscience, just to serve a vegetable. We've done our job, right?
I have no excuse for my recipe tonight. I had the time to cook a decent meal. I had other options. So why?
I don't know. It seemed like a good idea at the time of assembling stuff for supper. A vegetarian meal full of protein and fibre. Alas, empty of umpph or aaahhh. Boring boring boring. And kinda tasteless, despite the cheese.
But I did my job. I used things I already had, I didn't go shopping, therefore saved money, and made a healthy meal for my family.
My son didn't eat the lentils nor the sauce, worked really hard to separate the rice from the rest and poured a cup and a half of ketchup on it before eating it.
My daughter mixed everything up and ate a little bit while my son distracted her doing all sorts of things you don't do at the table. She laughed her way to nutrition. When her brother was done and calmed down, she realized she was eating something she didn't like and stopped.
My husband, the ever gentle critic, the guy who'll even try a new tofu dish at least once although he really really hates tofu, ate his plate to the last grain of rice.
But he wasn't too fond of it.
Sometimes it's time to let go. I'm gonna throw that recipe away.
Everybody remembers the worried thrill that coursed through our little bodies when our mom would cry out to come and eat.
It might be good, or it might be bad. Or it might be really really bad.
Does everyone remember the disappointment of discovering the brussel sprouts that smelt like, well, flatulence, or veal liver or a great smell that actually meant something totally different, like stuffed cabbage. Stuffed cabbage smells great when it's cooking because of the meat with the garlic and the tomato sauce. But when you actually eat it, it tastes alot like boiled cabbage... I used to eat the stuffing only. I seem to remember my sister doing the same.
Tonight, I made a lentil and rice casserole with cheese and tomato sauce. I printed that recipe more than seven years ago. I've made it lots of times.
I had resurrected this recipe two weeks ago, and must have ignored the comments or chose to block my ears, because no one likes it. I'm not even that fond of it myself.
Now why do I make stuff my family doesn't like? My mom did it all the time. There was always something bad in the plate. If the mashed potatoes were nice and buttery, the carrots were dead - mushy and no flavour. If the beef was tender and delicious, the brocoli was severally tortured before giving up and being served.
And I know I'm not alone.
So why do we do that?
Because it's an easy recipe, because we've come home late and we boil a vegetable until it no longer resembles a member of its food group just to have a good conscience, just to serve a vegetable. We've done our job, right?
I have no excuse for my recipe tonight. I had the time to cook a decent meal. I had other options. So why?
I don't know. It seemed like a good idea at the time of assembling stuff for supper. A vegetarian meal full of protein and fibre. Alas, empty of umpph or aaahhh. Boring boring boring. And kinda tasteless, despite the cheese.
But I did my job. I used things I already had, I didn't go shopping, therefore saved money, and made a healthy meal for my family.
My son didn't eat the lentils nor the sauce, worked really hard to separate the rice from the rest and poured a cup and a half of ketchup on it before eating it.
My daughter mixed everything up and ate a little bit while my son distracted her doing all sorts of things you don't do at the table. She laughed her way to nutrition. When her brother was done and calmed down, she realized she was eating something she didn't like and stopped.
My husband, the ever gentle critic, the guy who'll even try a new tofu dish at least once although he really really hates tofu, ate his plate to the last grain of rice.
But he wasn't too fond of it.
Sometimes it's time to let go. I'm gonna throw that recipe away.
La vie est belle
Vraiment?
Est-elle si belle?
Alors comment ça se fait que des fois c'est difficile de convaincre nos enfants qu'elle l'est, belle, la vie?
On est toujours fatigué. On est toujours plus ou moins à bout de nerfs (à ce que j'entends dans mon entourage en tout cas). On est toujours à court de temps. On n'a jamais le temps de faire des affaires l'fun. On est toujours à court d'argent. On n'est jamais capable de combler les désirs de nos enfants. Peu importe toutes les fois qu'on a dit oui, on se fait dire "tu dis toujours non!".
Pis on se demande pourquoi les enfants de nos jours trouvent la vie plate, l'école plate, les fins de semaine où il n'y a rien de particulier à faire plates...
C'est certain que c'est pas toujours comme ça. Il y a des beaux moments dans la vie, tout simples, qui coûtent rien.
Mais des fois, quand un enfant nous arrive avec des arguments légitimes et réels que la vie est dure, ou parfois juste lourde, c'est pas honnête de dire qu'il se trompe. C'est que, s'ils sont capables de poser les questions, ils sont capables d'accepter les réponses. Quand on s'est juré de ne jamais leur mentir, les réponses sont quand même crues pour les oreilles de nos enfants, aussi matures soient-ils.
Alors qu'est-ce qu'on dit?
On dit: je ne te lâcherai jamais; je t'aime toujours; je t'aimerai toujours, malgré tout ce que tu peux m'envoyer par la tête. Et on dit: ma joie dans la vie, c'est toi. C'était terne avant que t'arrives, maintenant c'est beau, plein de magnifiques couleurs joyeuses, plein de VIE justement.
Mais on peut aussi dire: c'est pas normal qu'un enfant se sente comme ça. Viens avec moi, on va aller chercher de l'aide.
Il faut écouter nos enfants. Ce qu'ils disent, et ce qu'ils ne disent pas.
Comment je le sais? J'ai été une petite fille à un moment donné, et cette petite fille trouvait parfois la vie très, très dure...
Est-elle si belle?
Alors comment ça se fait que des fois c'est difficile de convaincre nos enfants qu'elle l'est, belle, la vie?
On est toujours fatigué. On est toujours plus ou moins à bout de nerfs (à ce que j'entends dans mon entourage en tout cas). On est toujours à court de temps. On n'a jamais le temps de faire des affaires l'fun. On est toujours à court d'argent. On n'est jamais capable de combler les désirs de nos enfants. Peu importe toutes les fois qu'on a dit oui, on se fait dire "tu dis toujours non!".
Pis on se demande pourquoi les enfants de nos jours trouvent la vie plate, l'école plate, les fins de semaine où il n'y a rien de particulier à faire plates...
C'est certain que c'est pas toujours comme ça. Il y a des beaux moments dans la vie, tout simples, qui coûtent rien.
Mais des fois, quand un enfant nous arrive avec des arguments légitimes et réels que la vie est dure, ou parfois juste lourde, c'est pas honnête de dire qu'il se trompe. C'est que, s'ils sont capables de poser les questions, ils sont capables d'accepter les réponses. Quand on s'est juré de ne jamais leur mentir, les réponses sont quand même crues pour les oreilles de nos enfants, aussi matures soient-ils.
Alors qu'est-ce qu'on dit?
On dit: je ne te lâcherai jamais; je t'aime toujours; je t'aimerai toujours, malgré tout ce que tu peux m'envoyer par la tête. Et on dit: ma joie dans la vie, c'est toi. C'était terne avant que t'arrives, maintenant c'est beau, plein de magnifiques couleurs joyeuses, plein de VIE justement.
Mais on peut aussi dire: c'est pas normal qu'un enfant se sente comme ça. Viens avec moi, on va aller chercher de l'aide.
Il faut écouter nos enfants. Ce qu'ils disent, et ce qu'ils ne disent pas.
Comment je le sais? J'ai été une petite fille à un moment donné, et cette petite fille trouvait parfois la vie très, très dure...
dimanche 25 octobre 2009
Ouf
Vendredi a passé, samedi aussi.
La fatigue s'est installée, la langue est allée à terre.
C'est que c'est long, guérir d'une dépression. Mais ça se fait. C'est ce que m'a promis le psychiatre cet été. Alors, je prends mon mal en patience (que j'ai de moins en moins on dirait) et j'essaie de me reposer quand je peux.
Mais avec les activités des enfants les fins de semaine, c'est vraiment difficile de trouver du temps pour se reposer.
J'ai hâte à lundi. Pour me reposer. C'est pour ça que je suis en congé de maladie de toute façon, et j'oublie souvent. J'ai hâte, très hâte, de revenir à une vie normale, de pouvoir faire des journées de 14h, 16h. Dans le moment, je ne parviens pas à enfiler douze heures en ligne.
Je ne reçois plus personne (enfin, presque) à souper, je m'endors vers 20h30, 21h00... Pour un samedi soir entre amis, c'est pas mal trop tôt. J'en connais pas qui se couche à cette heure-là, dans mon entourage.
Bref, à demain, à tête plus reposée, plus fraîche et de meilleure humeur.
La fatigue s'est installée, la langue est allée à terre.
C'est que c'est long, guérir d'une dépression. Mais ça se fait. C'est ce que m'a promis le psychiatre cet été. Alors, je prends mon mal en patience (que j'ai de moins en moins on dirait) et j'essaie de me reposer quand je peux.
Mais avec les activités des enfants les fins de semaine, c'est vraiment difficile de trouver du temps pour se reposer.
J'ai hâte à lundi. Pour me reposer. C'est pour ça que je suis en congé de maladie de toute façon, et j'oublie souvent. J'ai hâte, très hâte, de revenir à une vie normale, de pouvoir faire des journées de 14h, 16h. Dans le moment, je ne parviens pas à enfiler douze heures en ligne.
Je ne reçois plus personne (enfin, presque) à souper, je m'endors vers 20h30, 21h00... Pour un samedi soir entre amis, c'est pas mal trop tôt. J'en connais pas qui se couche à cette heure-là, dans mon entourage.
Bref, à demain, à tête plus reposée, plus fraîche et de meilleure humeur.
jeudi 22 octobre 2009
Le poids de la vie
Ma vie n'est pas centrée sur le poids de mon corps.
Je me suis même déjà sentie inadéquate ou même anormale parce que j'ai pris du poids ces deux dernières années, et je n'en ai pas fait de gros (!) cas. Pas de diète, pas de régime, tant pis, je mange ce que j'aime.
C'est certain que j'aurais préféré ne pas le prendre, ce poids.
L'excès venait des médicaments que je prenais pour une dépression depuis presque trois ans. Entre le poids des pilules et le poids de la vie, j'ai choisi de vivre avec le poids de mon corps et tenter d'alléger celui de la vie. Je me suis faite à l'idée que je serais toujours boulotte ou bien en chair ou le beau sobriquet de votre choix (mes enfants aiment dire que je suis "pas grosse juste ben molle").
Cet été a été un été (dites ça vite sept fois de suite!!) pas mal désastreux vis-à-vis de la dépression.
Suite à plusieurs baisses d'humeur importantes, les médecins ont changé ma médication.
Eh bien vous ne croirez jamais ma chance! Ça a pris que je rase de mourir pour qu'on me donne un médicament qui coupe la faim! Yay! Youppi!
À toutes les femmes à qui j'ai dit que mes nouveaux médicaments me coupaient l'appétit la plupart m'a répondu que je devais être contente, que c'était pas mauvais, que c'était une bonne chose...
Même si je comprends très bien la légèreté (je fais pas exprès!) de ces commentaires, je me demande quand même si je suis normale parce que, même si je ne déteste pas perdre le poids excédant, c'est pas mon premier souci. Entre être bien équilibrée, stabilisée, heureuse ou juste de bonne humeur la plupart du temps et perdre du poids, je préfère être bien que mince.
Mais on s'entend, c'est un plus. Je vais en profiter pour essayer mes vieux pantalons (il m'en reste) qui ne m'ont pas fait depuis quelques années. Et si je rentre dedans, tant mieux! J'ai aussi une belle robe d'été que j'aimerais porter sans péter le zipper sur le côté, comme c'est arrivé la dernière fois... J'ai quand même un orgueil féminin, seulement pas ben ben fort.
Mais savez-vous ce je manque le plus? C'est le plaisir de manger des choses que j'aime, de les écraser sur ma langue, ou de es croquer sous mes dents, ou laisser le caramel couler dans ma gorge à m'en étouffer (c'est arrivé à plusieurs reprises)... Mon appétit a diminué, mon poids a baissé et le plaisir de manger aussi. C'était un plaisir dont je pouvais profiter, même dans les pires moments.
Je garderai donc un souvenir doux de ces années passées à grossir, oui, mais à me délecter des gourmandises succulentes que les pâtisseries et confiseries nous offrent.
Un bon macaron au café... Miam. Ou un chocolat de la Maison Kacao... Yum. Ou le gâteau au fromage de ma mère...
(soupir)
Je me suis même déjà sentie inadéquate ou même anormale parce que j'ai pris du poids ces deux dernières années, et je n'en ai pas fait de gros (!) cas. Pas de diète, pas de régime, tant pis, je mange ce que j'aime.
C'est certain que j'aurais préféré ne pas le prendre, ce poids.
L'excès venait des médicaments que je prenais pour une dépression depuis presque trois ans. Entre le poids des pilules et le poids de la vie, j'ai choisi de vivre avec le poids de mon corps et tenter d'alléger celui de la vie. Je me suis faite à l'idée que je serais toujours boulotte ou bien en chair ou le beau sobriquet de votre choix (mes enfants aiment dire que je suis "pas grosse juste ben molle").
Cet été a été un été (dites ça vite sept fois de suite!!) pas mal désastreux vis-à-vis de la dépression.
Suite à plusieurs baisses d'humeur importantes, les médecins ont changé ma médication.
Eh bien vous ne croirez jamais ma chance! Ça a pris que je rase de mourir pour qu'on me donne un médicament qui coupe la faim! Yay! Youppi!
À toutes les femmes à qui j'ai dit que mes nouveaux médicaments me coupaient l'appétit la plupart m'a répondu que je devais être contente, que c'était pas mauvais, que c'était une bonne chose...
Même si je comprends très bien la légèreté (je fais pas exprès!) de ces commentaires, je me demande quand même si je suis normale parce que, même si je ne déteste pas perdre le poids excédant, c'est pas mon premier souci. Entre être bien équilibrée, stabilisée, heureuse ou juste de bonne humeur la plupart du temps et perdre du poids, je préfère être bien que mince.
Mais on s'entend, c'est un plus. Je vais en profiter pour essayer mes vieux pantalons (il m'en reste) qui ne m'ont pas fait depuis quelques années. Et si je rentre dedans, tant mieux! J'ai aussi une belle robe d'été que j'aimerais porter sans péter le zipper sur le côté, comme c'est arrivé la dernière fois... J'ai quand même un orgueil féminin, seulement pas ben ben fort.
Mais savez-vous ce je manque le plus? C'est le plaisir de manger des choses que j'aime, de les écraser sur ma langue, ou de es croquer sous mes dents, ou laisser le caramel couler dans ma gorge à m'en étouffer (c'est arrivé à plusieurs reprises)... Mon appétit a diminué, mon poids a baissé et le plaisir de manger aussi. C'était un plaisir dont je pouvais profiter, même dans les pires moments.
Je garderai donc un souvenir doux de ces années passées à grossir, oui, mais à me délecter des gourmandises succulentes que les pâtisseries et confiseries nous offrent.
Un bon macaron au café... Miam. Ou un chocolat de la Maison Kacao... Yum. Ou le gâteau au fromage de ma mère...
(soupir)
mercredi 21 octobre 2009
Paie par où tu as péché
Ou est-ce péche par où tu as passé? Enfin. Peu importe.
Vous voyez ce que je veux dire.
L'autre jour, j'étais dans une formation pour les nouveaux téléphones du bureau. L'explication était longue, pénible et parsemée de questions (stupides? hon! chu pas fine!) de certaines de mes collègues.
Bref, je pige assez vite. Je me mets donc à jouer avec mon téléphone-témoin sur lequel on est supposé se familiariser.
It's a friggin phone. How hard can it be?
Voilà que je place un appel à un autre téléphone-témoin et ça sonne et ça dérange tout le monde et la madame qui fait la formation arrête et me regarde et tout le monde me regarde et je me creuse dans mes épaules et murmure un petit "oups! scuzez!" pendant que mes deux mains tentent de faire taire mon maudit témoin. Et je ne le fais pas juste une fois, mais trois! (Bien sûr, pour tester autre chose, pas toujours la même affaire, quand même).
Et je me mets à penser: je suis aussi délinquante, dérangeante et peu respectueuse que mon fils.
Ouan, on est là qu'on le sermonne d'une façon presque hebdomadaire sur le comportement à avoir en classe, ne pas déranger tout le monde même si lui a compris (il pige pas mal vite, voyez-vous), c'est une question de respect et gnagnagna.
À 41 ans, je dérange une foutue formation et je suis impatiente quand ma voisine comprend rien et fait durer ce moment pénible plus longtemps avec ses foutues questions...Dont les réponses me semblent pourtant bien simples.
Est-ce que je me prends pour une autre? Est-ce que je fais ma "smatte"? Est-ce que je n'ai aucun égard pour ma pauvre voisine qui, elle, éprouve des difficultés?
Ben non. Pas du tout. C'est que la stimulation pour moi est terminée. Je ne suis plus stimulée. Donc je niaise. Et je pense à mon fils. Tout à coup, je m'adoucis, je change mon tir (où est-ce je change mon fusil d'épaules parce que le chien est parti à'chasse?).
La fois suivante, quand il m'apprend qu'il a dérangé en classe, et que sa prof, qui l'aime bien pourtant, en pouvait plus et l'a envoyé chez la directrice, laquelle il a aidé à choisir soit des stores ou des rideaux pour son bureau (wow, grosse punition) en mangeant le petit chocolat qu'elle lui offre, je lui ai dis: "Tsé, D., ce qu'on te reproche maintenant, un jour ça va te servir". Il m'a regardé, et j'ai vu le doute dans ses yeux. "Oui oui, tu sais, tu comprends vite, tu saisis tout de suite, tu as un caractère fort, tu ne te laisses pas piler dessus, même pas par des figures d'autorité, un jour ça va te servir".
On dirait que je lui avais enlevé vingt livres de ses épaules.
Il a expiré fort, et a dit: "Fiououou. Une CHANCE que tu me dis ça."
Il était sérieux. Pas du tout sarcastique. Ça m'a fait un pincement au coeur: depuis combien de temps pense-t-il qu'il est anormal? Ou mal fait? Ou déficient?
L'estime de soi, c'est important.
Vous voyez ce que je veux dire.
L'autre jour, j'étais dans une formation pour les nouveaux téléphones du bureau. L'explication était longue, pénible et parsemée de questions (stupides? hon! chu pas fine!) de certaines de mes collègues.
Bref, je pige assez vite. Je me mets donc à jouer avec mon téléphone-témoin sur lequel on est supposé se familiariser.
It's a friggin phone. How hard can it be?
Voilà que je place un appel à un autre téléphone-témoin et ça sonne et ça dérange tout le monde et la madame qui fait la formation arrête et me regarde et tout le monde me regarde et je me creuse dans mes épaules et murmure un petit "oups! scuzez!" pendant que mes deux mains tentent de faire taire mon maudit témoin. Et je ne le fais pas juste une fois, mais trois! (Bien sûr, pour tester autre chose, pas toujours la même affaire, quand même).
Et je me mets à penser: je suis aussi délinquante, dérangeante et peu respectueuse que mon fils.
Ouan, on est là qu'on le sermonne d'une façon presque hebdomadaire sur le comportement à avoir en classe, ne pas déranger tout le monde même si lui a compris (il pige pas mal vite, voyez-vous), c'est une question de respect et gnagnagna.
À 41 ans, je dérange une foutue formation et je suis impatiente quand ma voisine comprend rien et fait durer ce moment pénible plus longtemps avec ses foutues questions...Dont les réponses me semblent pourtant bien simples.
Est-ce que je me prends pour une autre? Est-ce que je fais ma "smatte"? Est-ce que je n'ai aucun égard pour ma pauvre voisine qui, elle, éprouve des difficultés?
Ben non. Pas du tout. C'est que la stimulation pour moi est terminée. Je ne suis plus stimulée. Donc je niaise. Et je pense à mon fils. Tout à coup, je m'adoucis, je change mon tir (où est-ce je change mon fusil d'épaules parce que le chien est parti à'chasse?).
La fois suivante, quand il m'apprend qu'il a dérangé en classe, et que sa prof, qui l'aime bien pourtant, en pouvait plus et l'a envoyé chez la directrice, laquelle il a aidé à choisir soit des stores ou des rideaux pour son bureau (wow, grosse punition) en mangeant le petit chocolat qu'elle lui offre, je lui ai dis: "Tsé, D., ce qu'on te reproche maintenant, un jour ça va te servir". Il m'a regardé, et j'ai vu le doute dans ses yeux. "Oui oui, tu sais, tu comprends vite, tu saisis tout de suite, tu as un caractère fort, tu ne te laisses pas piler dessus, même pas par des figures d'autorité, un jour ça va te servir".
On dirait que je lui avais enlevé vingt livres de ses épaules.
Il a expiré fort, et a dit: "Fiououou. Une CHANCE que tu me dis ça."
Il était sérieux. Pas du tout sarcastique. Ça m'a fait un pincement au coeur: depuis combien de temps pense-t-il qu'il est anormal? Ou mal fait? Ou déficient?
L'estime de soi, c'est important.
mardi 20 octobre 2009
Déchirure
C'est donc dur les séparations! Il y a tellement de gens autour de moi qui se séparent, et ils ont des enfants, que je me dis que personne n'est à l'abri. Même si je pense réellement que je ne me séparerai jamais de P.
Et j'écoute les personnes, souvent les mères mais parfois aussi les pères, et je me sens inadéquate et inapte à les entendre, les rassurer, les consoler, les aider. Je ne vis pas cette situation. J'ai deux enfants et je ne sais pas comment je réagirais si leur père devenait tout à coup quelqu'un que je ne reconnais plus, quelqu'un qui tout à coup découvre son égoïsme, sa liberté d'être sans enfant une semaine sur deux et qu'il découvre qu'il adore ça. Je ne peux pas vivre sans mes enfants. C'est du moins ce que je me dis.
Pourtant, combien de parents sont privés de leurs enfants une semaine sur deux? Les chanceux, finalement, ceux qui ont le moins mal, ce sont ceux qui découvrent leur liberté, qui aiment avoir du temps à eux, et qui apprécient pouvoir planifier des soirées sans gardienne, sans limite de boisson, sans heure de rentrée. Et puis finalement pourquoi pas aller les chercher un peu plus tard, histoire de faire ses courses sans enfant, tout le monde sait que c'est désagréable faire le marché avec des enfants!
Les moins chanceux, se sont ceux de qui je crois faire partie, ce sont ceux qui s'ennuient de leurs enfants une semaine sur deux, qui attendent avec impatience leur retour, qui ont un besoin viscéral de prendre soin de leurs enfants. Ces parents sont déchirés, une partie d'eux-mêmes leur manque, ils n'acceptent jamais d'invitation à sortir si c'est leur semaine avec leurs enfants, pour plus en profiter. Ils ne feront jamais sentir à leurs enfants qu'ils sont de trop, qu'ils arrivent en deuxième.
Ils sont les plus tristes des deux parents. Mais ils sont aussi les plus rassurants, les plus stables, les plus enveloppants et les plus présents pour leurs enfants qui vivent une explosion de leur petite vie et qui en arrachent. Le parent le plus déchiré, c'est aussi celui qui est toujours là, celui qui ne prend pas de rendez-vous sa semaine, celui qui leur fait sentir qu'ils n'y sont pour rien, et qu'ils sont supportés, écoutés.
Pourtant, quand les couples étaient ensemble, n'y avait-il pas ce consensus entre les deux parents qui voulaient le meilleur pour leurs enfants? On part pourtant tous avec les bonnes priorités! Ou du moins on le croit...
Je ne suis pas séparée de mon mari.
Mais mes parents se sont séparés quand j'avais seize ans, et ont vécu une vie d'enfer avant et par le fait même nous ont fait vivre une vie d'enfer.
C'est du point de vue de l'enfant que je peux m'identifier à cette situation, pas comme parent. Pas encore en tout cas.
Et c'est douloureux. Et c'est angoissant. Et c'est abominablement difficile.
Donc je profite de ce blog pour lever mon chapeau aux parents qui respectent et se donnent à leurs enfants, qui font de la séparation une situation plus vivable pour leurs enfants, qui les mettent en premier dans leur échelle de priorités. Ceux qui font que les enfants ne soient jamais jamais mêlés aux histoires d'ex-conjoint, ceux qui les protègent. Je vous félicite, je vous remercie et je vous admire.
J'en connais beaucoup dans cette situation. Vous vous reconnaissez, donnez-vous un câlin de ma part.
Et j'écoute les personnes, souvent les mères mais parfois aussi les pères, et je me sens inadéquate et inapte à les entendre, les rassurer, les consoler, les aider. Je ne vis pas cette situation. J'ai deux enfants et je ne sais pas comment je réagirais si leur père devenait tout à coup quelqu'un que je ne reconnais plus, quelqu'un qui tout à coup découvre son égoïsme, sa liberté d'être sans enfant une semaine sur deux et qu'il découvre qu'il adore ça. Je ne peux pas vivre sans mes enfants. C'est du moins ce que je me dis.
Pourtant, combien de parents sont privés de leurs enfants une semaine sur deux? Les chanceux, finalement, ceux qui ont le moins mal, ce sont ceux qui découvrent leur liberté, qui aiment avoir du temps à eux, et qui apprécient pouvoir planifier des soirées sans gardienne, sans limite de boisson, sans heure de rentrée. Et puis finalement pourquoi pas aller les chercher un peu plus tard, histoire de faire ses courses sans enfant, tout le monde sait que c'est désagréable faire le marché avec des enfants!
Les moins chanceux, se sont ceux de qui je crois faire partie, ce sont ceux qui s'ennuient de leurs enfants une semaine sur deux, qui attendent avec impatience leur retour, qui ont un besoin viscéral de prendre soin de leurs enfants. Ces parents sont déchirés, une partie d'eux-mêmes leur manque, ils n'acceptent jamais d'invitation à sortir si c'est leur semaine avec leurs enfants, pour plus en profiter. Ils ne feront jamais sentir à leurs enfants qu'ils sont de trop, qu'ils arrivent en deuxième.
Ils sont les plus tristes des deux parents. Mais ils sont aussi les plus rassurants, les plus stables, les plus enveloppants et les plus présents pour leurs enfants qui vivent une explosion de leur petite vie et qui en arrachent. Le parent le plus déchiré, c'est aussi celui qui est toujours là, celui qui ne prend pas de rendez-vous sa semaine, celui qui leur fait sentir qu'ils n'y sont pour rien, et qu'ils sont supportés, écoutés.
Pourtant, quand les couples étaient ensemble, n'y avait-il pas ce consensus entre les deux parents qui voulaient le meilleur pour leurs enfants? On part pourtant tous avec les bonnes priorités! Ou du moins on le croit...
Je ne suis pas séparée de mon mari.
Mais mes parents se sont séparés quand j'avais seize ans, et ont vécu une vie d'enfer avant et par le fait même nous ont fait vivre une vie d'enfer.
C'est du point de vue de l'enfant que je peux m'identifier à cette situation, pas comme parent. Pas encore en tout cas.
Et c'est douloureux. Et c'est angoissant. Et c'est abominablement difficile.
Donc je profite de ce blog pour lever mon chapeau aux parents qui respectent et se donnent à leurs enfants, qui font de la séparation une situation plus vivable pour leurs enfants, qui les mettent en premier dans leur échelle de priorités. Ceux qui font que les enfants ne soient jamais jamais mêlés aux histoires d'ex-conjoint, ceux qui les protègent. Je vous félicite, je vous remercie et je vous admire.
J'en connais beaucoup dans cette situation. Vous vous reconnaissez, donnez-vous un câlin de ma part.
Fratrie
Quand j'étais petite, j'aimais beaucoup ma soeur.
Et je la détestais avec toutes les fibres de mon corps.
Je comptais sur elle.
Je la laissais tomber.
Plus tard je lui prêtais de l'argent. Sans intérêt.
Mais on s'est toujours pris dans les bras l'une de l'autre, même aux moments les plus difficiles d'adolescence quand on se traitait de folle, niaiseuse, conne, grosse patate... Dans ces moments, la rivalerie nous laissait notre intimité, et on se consolait. Les peines d'amour, les engueulades de parents, la trahison d'une amie, la destruction accidentelle d'un dessin dont elle était fière... Une chance qu'on s'avait.
Une chance qu'on s'a encore. On ne vit plus de rivalerie (sauf qu'elle a eu les bons gênes de muscles tonifiés d'eux-mêmes et moi j'ai eu la peau molle de ma grand-mère...ah l'injustice!). On n'a pu d'engueulade avec nos parents (une maudite bonne affaire!). Mais on a encore des peines. Des inquiétudes parce qu'on est toutes les deux mamans maintenant. C'est pas toujours facile. Une est séparée, l'autre est dépressive.
Mais on a encore nos bras, ils sont aussi réconfortants qu'il y a trente-cinq ans. Et le téléphone est toujours pas loin. Eh qu'on en passe du temps au téléphone toutes les deux! Une chance qu'on vit dans le même code régional.
Des fois, je pense à elle et je fais moins de bêtise. Elle ne le sait même pas mais des fois elle me sauve la vie. Encore.
Heureusement que mes parents ont fait l'amour DEUX fois (comme j'en ai conclu à cinq ans quand on m'a raconté comment on fait les bébés).
Et je la détestais avec toutes les fibres de mon corps.
Je comptais sur elle.
Je la laissais tomber.
Plus tard je lui prêtais de l'argent. Sans intérêt.
Mais on s'est toujours pris dans les bras l'une de l'autre, même aux moments les plus difficiles d'adolescence quand on se traitait de folle, niaiseuse, conne, grosse patate... Dans ces moments, la rivalerie nous laissait notre intimité, et on se consolait. Les peines d'amour, les engueulades de parents, la trahison d'une amie, la destruction accidentelle d'un dessin dont elle était fière... Une chance qu'on s'avait.
Une chance qu'on s'a encore. On ne vit plus de rivalerie (sauf qu'elle a eu les bons gênes de muscles tonifiés d'eux-mêmes et moi j'ai eu la peau molle de ma grand-mère...ah l'injustice!). On n'a pu d'engueulade avec nos parents (une maudite bonne affaire!). Mais on a encore des peines. Des inquiétudes parce qu'on est toutes les deux mamans maintenant. C'est pas toujours facile. Une est séparée, l'autre est dépressive.
Mais on a encore nos bras, ils sont aussi réconfortants qu'il y a trente-cinq ans. Et le téléphone est toujours pas loin. Eh qu'on en passe du temps au téléphone toutes les deux! Une chance qu'on vit dans le même code régional.
Des fois, je pense à elle et je fais moins de bêtise. Elle ne le sait même pas mais des fois elle me sauve la vie. Encore.
Heureusement que mes parents ont fait l'amour DEUX fois (comme j'en ai conclu à cinq ans quand on m'a raconté comment on fait les bébés).
Obsession: Poissons
Mon mari est obsédé. Par nos poissons.
Et par leur imminente mort.
Depuis un an. Il attend qu'ils meurent d'un jour à l'autre, depuis un an.
Ce sont les poissons de ma fille, devrais-je dire. Ce sont des télescopes, noirs avec de longues nageoires, Roxy et Kiki (comment elle fait pour les différencier demeure un mystère). Elle les a désirés, elle les a choisis et elle doit s'en occuper, en l'occurrence les nourrir et changer leur eau habitable.
Ils meurent à chaque jour. Et ils ressuscitent à chaque jour. Tous les jours, on les voit soit l'un ou les deux la tête en bas dans le fond de leur bol, presque immobiles, les nageoires flasques bercées par le mouvement de l'eau, apparemment sans vie. Et mon mari de dire: "Frédérique, tes poissons (ton poisson) sont (est) en train de mourir". Et ma fille de répondre: "Papa! Arrrrrêêêêêête! Tu dis toujours ça!".
J'en suis venu à anticiper avec irritation le moment où mon mari va regarder le bol des poissons, et faire son diagnostic du jour. Je ne suis plus capable de l'entendre dire: "Ah! Y'en a un de mort!" ou "Eille! Y'en a un qui nage!" ou "Wow, les deux ont l'air vivant". Je n'en peux plus.
Et ça me porte à réfléchir que nos poissons, bêtes sans grand cerveau ni capable d'avoir un jugement critique (ou du moins croyons-nous) vivent de la même manière que les humains en général.
Je m'explique. Ces pauvres poissons ne vivent pas toujours dans un environnement sain, l'eau n'étant pas changée régulièrement. Comme des gens qui vont travailler dans des environnements qui ne sont pas tout à fait sains pour eux. On change leur eau pour les aider, comme toutes les mises-à-jour et améliorations de la technologie pour les humains. Or, nous les humains avons de la difficulté à gérer ces changements. Eh bien, nos poissons aussi. Leur eau fraîche ne contient plus autant de leurs bactéries et ils ont de la difficulté à s'adapter, d'où leur apparente inertie. Les poissons ne se comportent pas selon nos attentes. Les humains non plus. Ils n'ont pas toujours faim. Qui n'a pas un jour dit: "Oh, je vais seulement manger un muffin pour dîner, je n'ai pas faim". Malgré l'expression manger comme un poisson rouge souvent utilisée par les humains, les poissons non plus n'ont pas toujours faim. Je me tue donc à dire à mon charmant mari que même si les poissons ne mangent pas tout de suite quand notre fille les nourrit, ça ne veut certainement pas dire qu'ils vont mourir pendant la nuit!
Les poissons aussi ont le droit et sont proie à être bousculés dans la vie, à être déprimés, d'en avoir assez de leurs petites roches toujours la même couleur dans le fond de leur bol, toujours le même maudit petit "arbre" orange à une piasse comme déco, l'écoeurite de la même bouffe, matin et soir, day in, day out, same old, same old. C'est long un an dans la vie d'un poisson!!!
Un jour, ces poissons vont mourir de leur belle mort, leur espérance de vie n'étant pas très longue. Et ce jour-là, mon mari va crier en triomphant: "Je vous l'avais dit qu'ils mourraient cette nuit !!". Et moi de lever les yeux au ciel.
Et par leur imminente mort.
Depuis un an. Il attend qu'ils meurent d'un jour à l'autre, depuis un an.
Ce sont les poissons de ma fille, devrais-je dire. Ce sont des télescopes, noirs avec de longues nageoires, Roxy et Kiki (comment elle fait pour les différencier demeure un mystère). Elle les a désirés, elle les a choisis et elle doit s'en occuper, en l'occurrence les nourrir et changer leur eau habitable.
Ils meurent à chaque jour. Et ils ressuscitent à chaque jour. Tous les jours, on les voit soit l'un ou les deux la tête en bas dans le fond de leur bol, presque immobiles, les nageoires flasques bercées par le mouvement de l'eau, apparemment sans vie. Et mon mari de dire: "Frédérique, tes poissons (ton poisson) sont (est) en train de mourir". Et ma fille de répondre: "Papa! Arrrrrêêêêêête! Tu dis toujours ça!".
J'en suis venu à anticiper avec irritation le moment où mon mari va regarder le bol des poissons, et faire son diagnostic du jour. Je ne suis plus capable de l'entendre dire: "Ah! Y'en a un de mort!" ou "Eille! Y'en a un qui nage!" ou "Wow, les deux ont l'air vivant". Je n'en peux plus.
Et ça me porte à réfléchir que nos poissons, bêtes sans grand cerveau ni capable d'avoir un jugement critique (ou du moins croyons-nous) vivent de la même manière que les humains en général.
Je m'explique. Ces pauvres poissons ne vivent pas toujours dans un environnement sain, l'eau n'étant pas changée régulièrement. Comme des gens qui vont travailler dans des environnements qui ne sont pas tout à fait sains pour eux. On change leur eau pour les aider, comme toutes les mises-à-jour et améliorations de la technologie pour les humains. Or, nous les humains avons de la difficulté à gérer ces changements. Eh bien, nos poissons aussi. Leur eau fraîche ne contient plus autant de leurs bactéries et ils ont de la difficulté à s'adapter, d'où leur apparente inertie. Les poissons ne se comportent pas selon nos attentes. Les humains non plus. Ils n'ont pas toujours faim. Qui n'a pas un jour dit: "Oh, je vais seulement manger un muffin pour dîner, je n'ai pas faim". Malgré l'expression manger comme un poisson rouge souvent utilisée par les humains, les poissons non plus n'ont pas toujours faim. Je me tue donc à dire à mon charmant mari que même si les poissons ne mangent pas tout de suite quand notre fille les nourrit, ça ne veut certainement pas dire qu'ils vont mourir pendant la nuit!
Les poissons aussi ont le droit et sont proie à être bousculés dans la vie, à être déprimés, d'en avoir assez de leurs petites roches toujours la même couleur dans le fond de leur bol, toujours le même maudit petit "arbre" orange à une piasse comme déco, l'écoeurite de la même bouffe, matin et soir, day in, day out, same old, same old. C'est long un an dans la vie d'un poisson!!!
Un jour, ces poissons vont mourir de leur belle mort, leur espérance de vie n'étant pas très longue. Et ce jour-là, mon mari va crier en triomphant: "Je vous l'avais dit qu'ils mourraient cette nuit !!". Et moi de lever les yeux au ciel.
Les gaz à effet de serre, c'est nocif?
Je soupe avec ma famille.
La bouffe est bonne.
La compagnie aussi.
Et on se met à déconner. À rigoler. À faire des jeux de mots. Il y a du cumin dans la marinade. On y va avec des "il y a du cupied aussi" et du "cubain" et on enchaîne avec du "cudouche". Hahaha. Entre deux biscuits au dessert, mon fils suggère un concours de rot. En même temps que sa soeur lâche un petit rot. Question de timing. Ma fille rit à gorge déployée, ses dents sèchent, sa face est rouge.
Mon fils rote à volonté. Il a déjà roté l'alphabet au complet pour sa tante. C'est une de mes nombreuses fiertés. Donc, il s'en donne à coeur joie. Parfois ses rots sont tellement forts qu'ils me font sursauter. Faudrait le voir, mon fils, il est tout maigre. Comment tout cet air peut débouler de son minuscule estomac est une énigme...
Ma fille tient son biscuit, à moitié croqué, qui ne semble plus l'intéresser, et continue de rire en se tapant dessus (de l'autre main).
Mon mari dessert la table et ponctue les rots de mon fils avec des pets. Les couverts s'entrechoquent dans le lave-vaisselle.
Je les regarde tendrement, avec un soupçon d'inquiétude quand même.
Bienvenue chez nous. On s'aime. Comme on est.
Sans prétention.
Vraiment.
Mais on pollue un peu.
La bouffe est bonne.
La compagnie aussi.
Et on se met à déconner. À rigoler. À faire des jeux de mots. Il y a du cumin dans la marinade. On y va avec des "il y a du cupied aussi" et du "cubain" et on enchaîne avec du "cudouche". Hahaha. Entre deux biscuits au dessert, mon fils suggère un concours de rot. En même temps que sa soeur lâche un petit rot. Question de timing. Ma fille rit à gorge déployée, ses dents sèchent, sa face est rouge.
Mon fils rote à volonté. Il a déjà roté l'alphabet au complet pour sa tante. C'est une de mes nombreuses fiertés. Donc, il s'en donne à coeur joie. Parfois ses rots sont tellement forts qu'ils me font sursauter. Faudrait le voir, mon fils, il est tout maigre. Comment tout cet air peut débouler de son minuscule estomac est une énigme...
Ma fille tient son biscuit, à moitié croqué, qui ne semble plus l'intéresser, et continue de rire en se tapant dessus (de l'autre main).
Mon mari dessert la table et ponctue les rots de mon fils avec des pets. Les couverts s'entrechoquent dans le lave-vaisselle.
Je les regarde tendrement, avec un soupçon d'inquiétude quand même.
Bienvenue chez nous. On s'aime. Comme on est.
Sans prétention.
Vraiment.
Mais on pollue un peu.
Lancement
Je me lance!
Souhaitez-moi bonne chance!
Je vais maintenant écrire un blog, tous les jours, parfois en anglais, parfois en français, sur les hauts et les bas de se retrouver en quête d'un nouveau travail, préférablement à la maison, sur Internet, d'élever des enfants, d'être une bonne épouse et ce, tout en gérant une dépression majeure, médicamentée et suivie.
Aujourd'hui, je me suis causé un mal de cou. Je travaille dans le sous-sol, dans la mi-pénombre, sur l'ordinateur familial. Celui-ci est posé sur ce qui était anciennement une table de salle à manger en granite sur base de métal des années '80, que j'avais acheté avec mon ancien conjoint D., dans le temps que nous étions propriétaires d'une belle petite maison en carton construite selon le plan C, si je me souviens bien, des quatre plans (A, B, C et vous l'aurez deviné, D) du contracteur. La salle à manger était à quelques marches de l'entrée, il fallait que ça shnazze. Enfin, c'est l'ancien conjoint qui aimait shnazzer, pas moi.
Donc je me retrouve à être assise sur une chaise de bureau Ikea devant une table en granite qui ne comporte ni ajustement ni support à clavier. (Faudrait que j'arrête bientôt, la douleur descend dans mon dos as I type!).
Je nage et rase de me noyer parfois dans l'océan de l'internet, des blogs, des annonces, des arnaques (j'ai presque donné mon numéro de carte de crédit à une compagnie bidon ce matin! AAAhhhh!) pour me rendre compte qu'il ne sera pas si facile que ça de me trouver une niche, aussi petite soit-elle, dans cet univers infini (ma fille m'aime aussi gros que ça, elle me le dit souvent).
Alors, à bientôt, et j'espère que je saurai vous amuser pendant vos pauses de la journée, vous qui travaillez pour vrai.
Souhaitez-moi bonne chance!
Je vais maintenant écrire un blog, tous les jours, parfois en anglais, parfois en français, sur les hauts et les bas de se retrouver en quête d'un nouveau travail, préférablement à la maison, sur Internet, d'élever des enfants, d'être une bonne épouse et ce, tout en gérant une dépression majeure, médicamentée et suivie.
Aujourd'hui, je me suis causé un mal de cou. Je travaille dans le sous-sol, dans la mi-pénombre, sur l'ordinateur familial. Celui-ci est posé sur ce qui était anciennement une table de salle à manger en granite sur base de métal des années '80, que j'avais acheté avec mon ancien conjoint D., dans le temps que nous étions propriétaires d'une belle petite maison en carton construite selon le plan C, si je me souviens bien, des quatre plans (A, B, C et vous l'aurez deviné, D) du contracteur. La salle à manger était à quelques marches de l'entrée, il fallait que ça shnazze. Enfin, c'est l'ancien conjoint qui aimait shnazzer, pas moi.
Donc je me retrouve à être assise sur une chaise de bureau Ikea devant une table en granite qui ne comporte ni ajustement ni support à clavier. (Faudrait que j'arrête bientôt, la douleur descend dans mon dos as I type!).
Je nage et rase de me noyer parfois dans l'océan de l'internet, des blogs, des annonces, des arnaques (j'ai presque donné mon numéro de carte de crédit à une compagnie bidon ce matin! AAAhhhh!) pour me rendre compte qu'il ne sera pas si facile que ça de me trouver une niche, aussi petite soit-elle, dans cet univers infini (ma fille m'aime aussi gros que ça, elle me le dit souvent).
Alors, à bientôt, et j'espère que je saurai vous amuser pendant vos pauses de la journée, vous qui travaillez pour vrai.
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