On compte les voix dans les élections, "we can voice our troubles, our opinions", etc.
Ben moi, j'en ai pu de voix.
Elle m'a quitté hier, en me laissant une triste douleur. Elle n'en pouvait plus. Je la comprends, je l'utilise tellement souvent, ma voix. Je la prends pour acquise. Après une relation de quarante-et-un ans, c'est normal des fois d'avoir des doutes, des envies de renouveau, ou seulement le temps de se refaire une identité propre à soi, avant de revenir en force et prête à être disponible.
Nous vivons tous des épisodes semblables dans nos vies. Je ne lui en veux pas, ma voix a le droit d'aller se reposer un peu, quelques jours.
Mais elle me manque. Elle est mon acolyte depuis toujours, elle m'accompagne dans les moments les plus joyeux, se mariant à mon rire avec une telle force qu'elle donne le goût aux autres de se joindre à elle. Elle m'accompagne aussi quand j'exprime ma colère, et c'est important de l'exprimer sa colère, sinon ça fait des vidanges malodorantes à l'intérieur. Ma voix et moi, on fait un depuis presque toujours.
Quand elle va revenir, je vais lui jurer de ne pas la prendre pour acquise de nouveau, de la dorloter, d'en prendre soin, et de l'utiliser seulement quand ce sera vraiment nécessaire. Elle reviendra sûrement plus forte et brave que jamais.
Je l'attends, je m'ennuie d'elle.
Surtout que mon chum vient de me dire que l'espèce de chouichouichoui qui sort de ma gorge endolorie dans le moment est "fatiguant" quand je fais des gros efforts pour parler et surtout me faire comprendre!!
Vive ma voix! Longue vie à ma voix!
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