mercredi 25 novembre 2009

T'es dépressive? Ça paraît pas...

Combien de fois je me suis fait dire ça. Ou "Hen, j'aurais jamais pensé que toi, tu pourrais être dépressive. T'étais tout le temps ricaneuse".

La dépression, ça paraît pas comme une fracture sur laquelle on a mis un plâtre. Je ne me promène pas en chaise roulante ou avec un patch sur un oeil.

C'est une maladie mentale, alors à moins d'avoir un crâne hypertechnologique transparent, vous ne constaterez pas mes neurotransmetteurs se mettre à déconner.

Mais je dois vous avouer: les dépressifs, là, on n'est pas toujours en train de pleurer. Des fois, on vit des joies, ou dans une circonstance sociale, on peut rire des jokes des voisins même si on est dépressif (et même si elles sont plates).

Mais de l'avouer, la dépression, des fois ça donne aussi des munitions à certaines gens qui ne comprennent nos réactions, dépressives ou pas, de mettre ça sur la dépression. "Ah oui, elle, 'est dépressive, faut pas faire attention à ses réactions, 'sont sûrement exagérées". Et ça, ça blesse.

Parce qu'on change pas quand on est dépressif. On est la même personne, avec la même personnalité, les mêmes amours, les mêmes besoins, les mêmes phobies. Mais des fois on trouve que la vie est lourde. Et c'est là la différence. Une personne normale qui n'est pas déprimée va parfois sentir la vie lourde mais n'aura pas envie de tout jeter à l'eau. La personne normale déprimée, elle, est plus fragile à propos de certaines choses. Elle va sentir la vie lourde, mais ne verra pas le bout du tunnel. C'est ça la différence.

Alors, qu'on soit médicamenté ou pas, qu'on soit dépressif ou pas, on est tous dans le même bateau. Sauf que pour certains, des fois, c'est plus dur que pour d'autres de rester dans le bateau, justement.

Est-ce que mon texte vous fait réfléchir? J'espère. Sinon, j'ai une petite anecdote pour les gens qui n'ont rien à cirer de ce que je viens d'écrire plus haut.

L'autre soir, mon mari chiale que mon fils a encore fait un dégât de lait sur la table. C'est vrai, on dirait que mon fils vise à peu près son verre, la bouteille, peu importe le récipient, et s'il se trompe, ne corrige pas son tir. Bon. C'est pas grave. On l'a pas inscrit aux olympiques du remplissage de verre. Moi: je ne dis absolument rien. Pourquoi? J'en ai renversé du lait dans mon temps. Mais aussi parce que je me souviens qu'on faisait ben pire ma soeur et moi: on jouait au train sur notre table en "arborite". Dépendant de votre âge, vous saurez ce que c'est . On écrasait notre tranche de fromage kraft ben comme faut, ben aplatie, sur la fameuse table et après on s'en grattait une locomotive, on trouvait ça ben drôle pis ma mère patiente comme toute ramassait ce qui restait, ledit dégât que vous pouvez imaginer ben collé, ben sale sur la table. Beurk. Je ne sais pas ce que je penserais de mes enfants s'ils faisaient des affaires de même moi!!! Mais peut-être que ma mère a fait pire, elle, sans nous le dire.....hhhmmmm

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