jeudi 22 octobre 2009

Le poids de la vie

Ma vie n'est pas centrée sur le poids de mon corps.

Je me suis même déjà sentie inadéquate ou même anormale parce que j'ai pris du poids ces deux dernières années, et je n'en ai pas fait de gros (!) cas. Pas de diète, pas de régime, tant pis, je mange ce que j'aime.

C'est certain que j'aurais préféré ne pas le prendre, ce poids.

L'excès venait des médicaments que je prenais pour une dépression depuis presque trois ans. Entre le poids des pilules et le poids de la vie, j'ai choisi de vivre avec le poids de mon corps et tenter d'alléger celui de la vie. Je me suis faite à l'idée que je serais toujours boulotte ou bien en chair ou le beau sobriquet de votre choix (mes enfants aiment dire que je suis "pas grosse juste ben molle").

Cet été a été un été (dites ça vite sept fois de suite!!) pas mal désastreux vis-à-vis de la dépression.

Suite à plusieurs baisses d'humeur importantes, les médecins ont changé ma médication.

Eh bien vous ne croirez jamais ma chance! Ça a pris que je rase de mourir pour qu'on me donne un médicament qui coupe la faim! Yay! Youppi!

À toutes les femmes à qui j'ai dit que mes nouveaux médicaments me coupaient l'appétit la plupart m'a répondu que je devais être contente, que c'était pas mauvais, que c'était une bonne chose...

Même si je comprends très bien la légèreté (je fais pas exprès!) de ces commentaires, je me demande quand même si je suis normale parce que, même si je ne déteste pas perdre le poids excédant, c'est pas mon premier souci. Entre être bien équilibrée, stabilisée, heureuse ou juste de bonne humeur la plupart du temps et perdre du poids, je préfère être bien que mince.

Mais on s'entend, c'est un plus. Je vais en profiter pour essayer mes vieux pantalons (il m'en reste) qui ne m'ont pas fait depuis quelques années. Et si je rentre dedans, tant mieux! J'ai aussi une belle robe d'été que j'aimerais porter sans péter le zipper sur le côté, comme c'est arrivé la dernière fois... J'ai quand même un orgueil féminin, seulement pas ben ben fort.

Mais savez-vous ce je manque le plus? C'est le plaisir de manger des choses que j'aime, de les écraser sur ma langue, ou de es croquer sous mes dents, ou laisser le caramel couler dans ma gorge à m'en étouffer (c'est arrivé à plusieurs reprises)... Mon appétit a diminué, mon poids a baissé et le plaisir de manger aussi. C'était un plaisir dont je pouvais profiter, même dans les pires moments.

Je garderai donc un souvenir doux de ces années passées à grossir, oui, mais à me délecter des gourmandises succulentes que les pâtisseries et confiseries nous offrent.

Un bon macaron au café... Miam. Ou un chocolat de la Maison Kacao... Yum. Ou le gâteau au fromage de ma mère...

(soupir)

1 commentaire:

  1. Salut Josée!

    Je me permets de t'écrire un petit commentaire - je ne suis pas certaine car cela ne semble pas être la coutume??

    Enfin, j'aime beaucoup ce texte sur "le poids de la vie"... Je prends actuellement - depuis 3-4 semaines - un anxiolytique à cause de tout ce qui s'est passé... Ça commence à aller mieux mais j'ai de plus en plus le goût de manger de bonnes choses, sucrées à souhait, entre autres les pâtisseries de Premières Moissons - quel délice!! J'aime ça, je résiste à peine - mais je compense par un bon cardio car je culpabilise quand même!! - et reste avec l'impression que j'aurais dû prendre l'anxiolytique avant... Ça calme juste comme il faut, même si les difficultés restent à régler et que ça stimule l'envie du sucré!

    En lisant ton texte, ça me donne encore plus le goût, avec un bon cappuccino, le plus grand des petits plaisirs selon moi!! (soupir à mon tour)

    Sonia xx

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