mercredi 3 juillet 2013

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Avec la magie de Google, tout à coup gmail sait que c'est moi, les petits mots dits, et m'affiche les photos que j'y avais publiées (genre mon chat) après tellement de temps. C'est un peu épeurant finalement... Ça fait un peu Big Brother mais comme disait l'autre: "On n'arrête pas le progrès".

Beaucoup de choses se sont passées depuis que j'y ai écrit un message. Ma meilleure amie de toute ma vie est décédée du cancer des ovaires, un de mes anciens chums est décédé du cancer des poumons, cerveau et chépakoi d'autre, je ne travaille plus dans le même domaine, j'ai des problèmes de santé mentale, bref ma vie a changé pas mal.

Mes enfants vont bien, mon mari aussi, la chatte miaule toujours, l'apparte est encore là. Les bases sont restées.

Le temps passe, et je me demande si un jour j'accomplirai ce que je voulais faire, si je pourrai cocher des items sur mon bucket list, qui est pas aussi longue que ça. J'ai l'impression que mon sablier commence à être pas mal rempli dans le bas, il ne me restera plus de temps pour publier un livre, aller en Italie, et partir ma compagnie de conversation anglaise/française slash traduction.

On se dit qu'on a le temps, qu'il nous reste plusieurs années, pis on s'aperçoit que, finalement, à 45 ans, on est rendus plus moins que la moitié de notre vie. Et ça c'est si tout va bien. Mon amie est décédée à 52 ans. Elle ne le savait pas, à 26 ans, qu'elle était rendue à la moitié de sa vie, elle. Je me demande si elle aurait changé quelque chose si elle avait su, si elle aurait pris les mêmes décisions, si elle aurait fait les choses autrement. Parce qu'à 27 ans, on est loin de penser qu'on a déjà fini la moitié de notre vie.

Quand mon amie avait 27 ans, j'en avais 21. Je venais de la rencontrer. Elle a été ma psy gratuite pendant des années, elle avait une sensibilité de la nature humaine et une compréhension inouïe des gens. Elle a été une bonne oreille, mon sounding board, ma lumière au bout du tunnel, mon parent qui m'aime inconditionnellement.

Je lui dois, à sa mémoire, de faire ce que je me suis dit que je ferais de ma vie, que je gaspille pas les années qui me restent parce qu'elle, elle n'en a plus d'année. Je lui dois d'en profiter pleinement. Et je me dois d'en parler à ma psy, parce que j'en arrache avec sa mort.

Fait que je fais l'amour à mon mari à toutes les occasions qui se présentent, je nourris mes enfants, je passe du temps avec eux, et je me donne un coup de pied au derrière à tous les jours voir si ce matin-là, ce sera le matin que je commencerai à rédiger mon livre.

Je t'aime Etil.

mardi 14 décembre 2010

le premier cadeau dont je me souviens

Le premier cadeau dont je me souviens, c'est une poupée Tumbelina dans un carosse de poupée vert. Apparemment, j'avais 4 ans.

Ma soeur et moi nous couchions, essayions de faire dodo et attendions avec impatience - ou voulions rester au lit zzzzzzzzzzzzz jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on allait avoir des cadeaux - que ma mère vienne nous réveiller. On se changeait, on mettait des belles robes avec frisons ou pas, carottées ou pas, avec des couleurs genre rouge, jaune, ou vert - la mode des '70, et on allait ouvrir des cadeaux dans la magie de Noël.

Il me semble que quelques années plus tard, on pouvait rester en pyjamas quand on se levait pour les cadeaux.

Plus tard encore, on ne dormait plus avant les cadeaux.

Mais ce qui arrivait souvent, c'est qu'il y avait toujours des cadeaux qui étaient destinés à moi ET ma soeur. De la vaisselle en plastique, une maison de Barbie, un téléphone Contempra gold, des jeux de société.

C'est de ces cadeaux-là dont je me souviens le plus. Pas vraiment ceux qui étaient juste pour moi. Parce que j'avais quelqu'un avec qui les partager, ceux-là. Et je passais du temps avec ma personne préférée (jusqu'à 13 ans on s'entend!) : ma soeur bien-aimée.

Si ça vous tente, mes lecteurs, laissez comme commentaire le cadeau dont vous vous souvenez le plus.

lundi 13 décembre 2010

Solitude

Pour beaucoup de gens dans mon entourage, le Temps des fêtes égale partys, trop de bouffe, excès, horaire perturbé et obligations.

Pour d'autres, c'est leur solitude qui se gonfle à cette période. Elle est déjà difficile à supporter le restant de l'année, elle devient beaucoup trop lourde au son des carillons de Noël et des éternels pubs à la télé pour le "cadeau parfait à votre être cher"...

Je prends un petit recul: j'ai un mari que j'adore et qui m'adore (je le sais!!), j'ai deux enfants en pleine santé qui pétillent et brillent et de qui je reçois plein d'amour, j'ai des amies sur qui je peux compter, j'ai une famille que j'aime et avec qui je tente d'entretenir des bonnes relations même si ma tante habite maintenant la campagne, on a un appartement génial, quoi demander de plus. Des bonnes pantoufles, mais ça c'est dans un autre ordre d'idées...

Où serais-je si je n'avais pas rencontré Philippe? Dieu seul le sait mais le diable s'en doute.

Je parlais à une de mes meilleures amies de ma vie, qui parfois se questionne sur l'importance des choix qui semblaient anodins au moment où elle les a faits, mais qui ont changé sa vie complètement. Des fois, une parole de trop, un élan arrêté, un paquet de non-dits et on se retrouve dans la solitude, le coeur brisé, déçue, déprimée. Ou dans une nouvelle job, une nouvelle relation amoureuse, une rencontre inoubliable.

Alors si vous êtes entourés des gens que vous aimez et que vous passerez des fêtes bien joyeuses avec votre être cher, savourez-le.

Si vous vous ennuyez de quelqu'un, appelez-le. C'est le moment propice aux retrouvailles et vous ne risquez rien. Pas plus en tout cas. Comptez combien de bonnes années il vous reste à vivre, et faites en sorte que vous les viviez comme vous voulez.

Je souhaite à tout le monde que j'aime mon bonheur, mais je n'ai pas de secret. C'est le destin. Ou Dieu. Ou le petit Jesus. Ou le karma. Ou ... les planètes?


mercredi 6 octobre 2010

L'anglais intensif

Voici ce que ça donne à date :

"J'ai fait mon bag pour la pool".

"Pendant la recess on a fait..."

"Ce matin en reading..."

Résumé d'une émission anglophone dans son cahier de devoir: "About a girl have a boyfriend and her boyfriend flush".


lundi 4 octobre 2010

L'essopéticienne

Ma fille, qui a dix ans, a encore des fois de la difficulté à se remémorer des mots. Je fais souvent la même chose et j'en ai quarante-deux. Ça brille pas pour son avenir là-dessus la pauv'petite.

Elle pense qu'elle voit mal au tableau et aimerait bien avoir des lunettes. Elle me demande de prendre rendez-vous avec l'essopéticienne. "L'opticienne, F.?". "La madame pour les yeux". Ok.

Malheureusement, elle voit très bien. Pas de lunettes. Voyant sa déception (jeu de mot accidentel je vous le jure), l'optométriste lui a dit que les lunettes, se seraient peut-être pas long qu'elle en ait puisque ses deux parents sont myopes.

Ça a pas eu l'air de l'encourager...

L'école secondaire: suite

Mon fils a commencé son année dans une polyvalente de Rosemont que nous avions choisie pour l'option sport - il aurait fait 6 heures de sport par semaine. Youppi. École sympatique à la visite, etc.

Sauf qu'il est arrivé dans un foyer enrichi, pour se faire botter en régulier deux jours plus tard. Son prof de math leur a fait passer un test diagnostic pour réduire la classe d'enrichi, ils étaient trop nombreux. Le test ne s'est pas bien passé pour D. Sans le tester en français ou en anglais, ils l'ont shippé en régulier dans tous ses cours. J'ai prié la directrice adjointe de ne pas faire ça aussi vite, qu'on pourrait lui donner une chance, que nous, ses parents, pourrions faire de la récup avec lui en math s'il le fallait mais de grâce ne pas le mettre dans un groupe régulier! La plupart d'entre vous connaissez mon fils, il s'ennuiera et fera du trouble d'ici 2 mois. J'avais pas le goût qu'il passe son année dans le passage! Mais la directrice adjointe m'a fait comprendre que oui oui bien sûr mon fils est un génie blablabla mais que son changement était déjà mis en fonction et que la prochaine journée il serait déjà en régulier. Je l'ai prévenue qu'il ne fonctionnerait pas bien en régulier dans toutes ses matières, surtout en anglais: il est bilingue. J'ai senti beaucoup de condescendance de la part de la directrice adjointe qui m'a dit que si jamais j'avais raison, que si on s'engageait à engager un tuteur, que si blablabla, ils pourraient éventuellement peut-être le remettre en enrichi.

Je l'ai informé que plus il changerait de place, plus mon fils deviendrait insécure. Déjà, d'être botté du foyer enrichi l'a beaucoup affecté.

Donc mon fils devient malade, sa digestion fonctionne mal, il ne dort pas bien et il perd son appétit (qui n'est déjà pas assez gros!!).

La semaine suivante, il fait la connaissance de son nouveau groupe régulier: 8 élèves sont des redoubleurs de 13 ou 14 ans sans aucun intérêt à l'éducation, pour preuve: un élève a lancé une gomme à effacer dans le corsage (oui oui) d'une prof qui s'est penchée devant la classe sans brassière sous son haut d'été... un élève passe son temps à déranger avec des questions niaiseuses, ce que mon fils trouve hilarant, bien sûr. D. détruit une gomme à effacer (neuve!!) pour participer à l'activité derrière le dos du prof de science: tout le monde se lance des bouts d'efface à travers la classe! Yay! Un élève fait une boule de papier avec sa copie et la lance à la tête du prof de science!! Et D. s'ennuie en math, donc joue avec sa calculatrice et la brise (2e cours de math régulier), en déduit qu'elle ne fonctionnera plus et décide d'arracher tous les boutons pour commencer une activité de lançage de pitons de calculatrice avec ses nouveaux amis. Il devient très populaire et se fait donner sa première retenue. Il se fait rapidement des amis en anglais parce qu'il est bilingue: 5 élèves se garochent pour être en équipe avec lui et copient ses réponses...

Mon fils va maintenant dans un petit collège privé non loin de la maison.

Ouf. Nous avons tous survécus.

Il va mieux, il est avec son meilleur ami, dans la même classe en plus. Il s'est inscrit à l'activité de hockey cosom pour l'année et s'est fait tout plein d'amis!

Maintenant, on discute des boissons énergétiques que ses chums s'achètent le midi et qu'il trouve très bonnes.

Ce ne sera jamais un ange dans une classe, je ne m'y attends pas. Il ne l'a jamais été. Sauf que c'est un enfant très intelligent qu'il faut stimuler et motiver. S'il rencontre des drôles de pitres qui font des mauvais coups, c'est ben plus l'fun que d'écouter un cours qu'il trouve plate. Nous voulons qu'il ait une bonne éducation, il est plein de potentiel.

Mettons toutes les chances de son côté... il me semble que c'est pas déraisonnable.

jeudi 9 septembre 2010

la jungle de l'école secondaire

C'est dur l'école secondaire.